samedi 30 mai 2009

Bye-bye baby...

Telle que vous ne me voyez pas, je suis en train de tenter de taper ce post tout en écopant à la vitesse de l'éclair pour essayer de sauver mon clavier d'ordi de la noyade... Ouiiiiiiiin !
Ouais, allez, je sais que vous vous en tapez le coquillard de mes états d'âme, vous voulez du croustillant, de l'action, du sang des trips et des boyaux, voir un peu de franche rigolade, mais mon petit coeur brisé comme une pâte à quiche, ça, toulmonde s'en fout, c'est bien connu...
Bon, allez, paske je sais qu'en vrai vous m'aimez bien (sinon vous seriez pas là, hein?) et que vous avez quand même du bol que je sois pas rancunière, je vais faire de mon mieux pour arrêter de renifler et vous espiker le topo.

"Bye-bye baby", donc. "BabieS", même, en fait, devrais-je dire. Eh ouais. Je me souviens encore très clairement du temps où j'étais une mère de 3 mouflets quasi épanouie (au bord de la crise de nerf tendance sur le fil du rasoir tout le temps, certes, mais relativement happy quand même la plupart du temps, ouf). Je m'en rappelle d'autant mieux que c'était encore le cas il y a pas plus de 10 jours, quand je me préparais déjà, toute auréolée de d'ignorance insouciante, à être faussement émerveillée et vraiment émue dimanche prochain pour la "fête à ta reum" quand j'allais ouvrir mes cadals en nouilles avec la colle qui dépassé et la peinture qui bave les yeux encore tout croûtés de mon absence de nuit (il aurait été 6h13, comme une grasse mat' de dimanche matin)... Je voyais déjà le Minky qui m'aurait marché sur les cheveux dans le lit, le Kiwi qui aurait braillé dessuite que c'était pas lui et que pourquoi son frère était plus près que lui, le Blini qui m'aurait vomi dans l'oreille après sa 6e tétée de la "nuit" de 5 heures en guise de présent... Aaaah, le bonheur, quoi!

Sauf que nan, pas cette fois, c'est fini-i-iiiii tout ça!
Paske maintenant mes mouflets sont grands. Maintenant mes mouflets ne sont plus de mouflets, ils sont des adultes en puissance.

C'est arrivé d'un coup, sans crier "gare" (paske si quiconque avait crié "gare", j'aurais illico sauté du train). En moins de 10 jours, j'ai perdu mes trois bébés. Maintenant au réveil ya plus de nains dans les babygros, ya des vrais hommes. Si, si, je vous jure. Les indices sont partout autour de moi...

Le Minky a grandi en 10 jours de ce que moi je grandis en, euh, ben jamais, piske comme dit si bien son grand frère, "tu grandis pu, toi, tfassons, t'attends là, sans grandir, juska qu'on te rattrape pis qu'on te double, quoi". V'lan, dans les fausses dents. Donc le Minky doit faire environ 95cm au garrot, et n'est plus DU TOUT potelé. Un grand échalas mince et élancé, qui sait se servir de son corps pour faire des trucs genre courir, sauter, se rouler parterre, tout ça en toute maîtrise, pas pataud pour deux sous, in-cré-dibeule. L'autre jour avec son jean droit délavé, sa chemisette hawaïenne, sa baskets blanches et sa casquette, on aurait dit un étudiant en route poru el pub pour se déstresser après avoir refait le brouillon de sa thèse de psycho-sociologie des animaux mythologiques...
Même les bouclettes brunes qui dépassent de la casquettes font plus illusion, maintenant, le Minky, c'est Magnum sans la moustache.
Moustache qui si il continue sa croissance à ce rythme devrait apparaître environ jeudi prochain d'après mes calculs... Dingue.

Le Kiwi m'explique maintenant la vie avec un air navré comme si j'étais sa vieille aïeule bien brave mais bien sénile. La plupart du temps on dirait un ado qui a la honte que sa reum l'attende à la sortie de l'école, genre "râââ la plaie!". D'ailleurs l'ado en puissance est en période gothique (ou "émo" plutôt, c'est ça qu'on dit maintenant, 'fin comme je le saurais, tfassons, je suis "pas vraiment jeune, quand même", comme il dit): donc l'ex-nain choisit maintenant ses amis, ses activités, le contenu de son assiette, sa coiffure et ses fringues. On a donc à la maison une version miniature d'un chanteur de rock des 70's (genre tempes longues - jusqu'à la semaine dernière où il a exigé une coupe de cheveux quasi skinhead à la tondeuse comme Daddy, grave), tout en noir et avec un jean moulant noir (d'ailleurs la phrase qu'il prononce le plus souvent le matin c'est "méoùest mon sliiiiim?").
Je m'attends donc à tout moment à ce qu'il rapplique à la maison avec une fille à longue frange et piercing dans le nombril pour m'annoncer qu'ils partent vivre ensemble dans un squat avec leur pitbul.
Chose qui, si il continue à virer émo-ado à ce rythme, devrait se produire environ mardi... On est mal barrés.

Et enfin la cerise on the cake, le summum, la goutte d'eau, le coup de massue in the face que j'avais le moins prévu, c'est le Blini qui est passé en 1 semaine, oui, 7 jours à peine, du nourrisson à peine né au ptit mecton en quête d'indépendance. Alors que celui-là je me disais que lui au moins il resterait s'occuper de Môman quand elle serait vieille (ce qui si ça continue comme ça devrait arriver environ... ah, ben nan, c'était lundi dernier!).
Celui qui me donnait de l'espoir et me faisait me sentir utile, celui à qui j'ai sacrifié sans broncher 344 nuits de ma vie à raison de 7 tétées par jour et 6 par nuit (soit 4472 depuis sa naissance, je vous laisse visualiser l'état de surmenage de moi et mes mamelons!), celui qui pour se faire pardonner de tout ça avait eu le bon goût de rester une machine à câlin comme tout bon nouveau-né à sa môman, vient de me poignarder littéralement dans le dos.
Jugez plutôt: il fait ses nuits (ça veut dire dodo de 21h à 7h non stop que je croyais même pas que c'était possible) et dans son lit en plus (que j'en rêvais même plus tellement je pensais plus que ça arriverait) et dans sa chambre (que je m'en remets pas tellement c'est inespéré), en plus le sevrage de nuit s'est fait en 2 jours (c'est pas comme si ça avait été dur pour lui, hein, c'est pas lui qui a pleuré toutes les larmes de son corps le premier soir pour fêter la séparation), il ne tète plus que 3 fois par jour, mange des compotes de pomme, des carottes râpées, du poulet, des yaourts nature, des cornichons (diiingue), il file à 4 pattes plus vite que mon ombre, monte même les escaliers tout seul (paniiiique, oùquelleestlabarrière?), dit "minmin" quand il me parle, coordine ses mouvements, rigole à toutes les blagues débiles de son frère, s'indigne quand on lui dit "non", soutient votre regard quand il se fait remonter les bretelles, pique ni vu ni connu le doudou de son frère dès qu'il a le dos tourné, fait rouler les voitures en faisant broum-broum et en les mettant dans le sens de la marche avec application, remplit-vide-remplit-vide-remplit-vide-remplit-vide son seau de gravillons, son camion de cornflakes, sa tablette de chaise haute de carrés de cracotte méticuleusement taillés à coup de SIX dents... autant de choses qu'il ne faisait ABSOLUMENT pas il y a moins d'une semaine et qui lui sont apparues en rêve comme par magie depuis sans lui poser le moindre problème de concrétisation.
Je m'attends donc à ce qu'il se mette debout, marche, fasse son sac et me dise "s'lu m'man, j'vais faire le tour du monde à dos de gnou" d'un instant à l'autre. Ce qui s'il continue à se développer à cette vitesse devrait arriver dans environ 10 minutes d'après mes calculs...

Ah, tiens, "ben salut alors, hein!" (la vache, 10 minutes ça passe vite, nan?)

jeudi 14 mai 2009

Transporter 3

Eh ouais, déjà... 3e opus de la love story de myself avec les "monospaces", ou, pour les habitués du blog, bétaillères à mouflets.
Nan, paske faut savoir qu'à la base moi je suis du genre nana futile et superficielle (blonde, quasi, j'allais dire, voyez, ça vient, tout doucement, la blonde-attitude) qu'est hyper-sensible aux grosses cylindrées, coupés et autres décapotables. D'ailleurs Chouchou avait bien flairé le coup et mis toutes les chances de son côté et faisant péter le V12 au 3e rencart, la classe. Et définitivement hameçonné en me laissant non seulement conduire mais carrément emprunter sa caisse pour aller frimer entre filles on the beach, encore plus la classe. Un poil pathétique pour ma pomme, certes, menfous j'assume et je revendique, même!
Donc autant dire que si on m'avait dit ya encore, euh, 5 ans, que non seulement je conduirais sans honte une bétaillère à mouflets mais qu'en plus je serais fan, je m'en serais frisé la couenne de rire.

La première c'était un hybride entre la voiture "normale" et le monospace, un seul mouflet dedans, je me sentais encore crédible comme une être humaine futile normale. D'ailleurs la première fois que Chouchou a tenté de soumettre l'idée de passer à la version au-dessus, j'ai juré que "moi vivante" et tout. D'autant qu'il avait pas encore dit formellement "oui" à la multiplication des mouflets et que sa seule urgence à l'élargissement du transporteur était que son vélo chéri-d'amour-la-prunelle-de-ses-yeux puisse être enmené en balade plus à l'aise sans se plier/se rayer/se démonter... Autant dire léger de chez maxi light comme argument.
Totale il a eu gain de cause en décembre suivant (tout ça paske la prunelle de MES yeux, mouflet number 1, avait été tellement pourri à Noyel qu'on pouvait tout simplement pas ramener tous ses cadals dans le "faux" monospace... un poil pathétique et futile, toujours, l'honneur était donc sauf).

C'est plutôt avec elle que mon penchant pour les bétaillères à mouflets s'est révélé et a même explosé hors de tout contrôle de moi.
Déjà paske vous direz que j'ai la grosse tête mais ce sentiment de domination qu'on a en étant assis un cran au-dessus du commun des mortels est pas désagréable, que pas se faire une hernie discale à chaque fois qu'on charge et décharge 3 mouflets 4 fois par jour paske leurs sièges baquets sont pas au ras du sol ça a aussi du bon, et enfin et surtout paske c'est fou ce qu'on peut transbahuter comme bazar dans une bétaillère à mouflets à sièges amovibles, et moi, bazar, c'est un peu mon deuxième prénom. Donc joie et transe, je suis devenue love de chez à donf pour les "monospaces".

Du coup quand le Chouchou (qu'à toujours rien signé ni sous la contrainte ni sous l'emprise de l'alcool - et croyez-moi j'ai essayé les deux à haute dose - pour d'autres additions à la famille qui auraient pu justifier l'absolue nécessité de passer à une "sept-places") quand Chouchou, donc, est arrivé avec l'ordi en disant "ilia un Espace que n'est pas trwo cher sur l'Ebay, je pense pas c'est possible il parte à cette prix mais peut-être c'est le peine pour essayer et voir qu'est-ce qu'il arrive", j'ai dit "banco". En partie, mais pas seulement, paske je voulais bien voir l'effet que ça faisait de taper une enchère à 4 chiffres sur Ebay, mais surtout paske la perspective d'avoir une bétaillère à bazar encore plus grande pour me la jouer no limit à Emmaüs m'emplissait de joie.
Et comme faut croire que le monde entier était en pleine commémoration armisticielle le 8 mai au lieu d'enchérir sur Ebay, on a en plus chopé le truc à un prix quasi indécent, et le tout sans même qu'il y ait ne serait-ce qu'un embryon de bidding-war. Comme quoi le non-patriotisme, des fois, ça a du bon.
Me voilà donc conductrice officielle mais théorique (paske bon en vrai je l'ai pas encore touchée) d'un char de la taille d'un porte-avion qui a une capacité en bazar quasi illimitée (et en mouflets quasi aussi, c'est là que Chouchou a pas encore réalisé son erreur monumentale!).

Maintenant reste à refourguer le microspace (comme quoi tout est relatif, hein) à des petits joueurs qui ont que 2-3 mouflets, pas d'envie d'étoffer leur cheptel, et qui partent en vacances sans emmener les vélos, les trotinettes, les skis, les plaches à voile et 18 valises de fringues pour toutes occasions, c'est-à-dire l'opposé de nous.
Je vais donc pas plus tard que next week expérimenter le département "auto" d'Ebay côté vendeur, ça promet d'envoyer du pâté, je vous tiens au jus, hein! Nan paske je me prépare déjà psychologiquement aux conversations surréalistes avec les acheteurs potentiels genre:
-Combien de chevaux?
-Ben, euh, si c'est des Shetlands, vous en casez facile 4 derrière en quinconce, sinon au pire je dirais qu'un poney devrait rentrer aussi s'il craint pas l'arthrose de voyager les pattes pliées...
Ça promet d'être assez distrayant (pour vous). Promis je publierai les meilleurs perles ici même. En attendant, faites passer:
"AV bétaillère à mouflets entretenue par garagiste de bled cherchant financement pour piscine olympique, couleur gris foncé ou bleu marine suivant la météo et l'imagination. Prix: au moins ce qu'on a payé pour l'autre (mais le bonheur de vos mouflets/vélos/bazar emmaüsien n'a pas de prix, si?)
Ouais, bon, promis je me renseigne et je paufine avant de mettre l'annonce sur Ebay. Allez, je vous laisse, j'ai 300m² de pollish à tartiner!

samedi 9 mai 2009

Laisse béton

Ouais, ça aurait pu être un post au sujet de ma (seule) héroine préférée de BD, Agrippine (de Claire Bretécher, je pardonnerai même à ceux qui ne connaissent pas d'abandonner sur le champ leur lecture pour se ruer à la Fnouc ou sur Ah-ma-zône et acheter le dernier opus fraîchement sorti, ouais, c'est à ce point-là) sauf que pas, malheureusement. Nan, il s'agit là tout bêtement d'un retour aux sources de la folie bloggeuse de moi, à savoir la ruine, ma ruine, notre ruine, les travaux, quoi.

Chouchou est en plein paysageage de son jardin, donc. J'y ai dégrossi et même presque quasi fini le travail à la pelleteuse, mais y reste les finitions, les trucs de fille, ses préférés, à faire. Comme poser la terrasse, assembler la piscine en kit, planter les framboisiers et connecter la pompe du puits. Les trucs de pouffe, quoi. Les trucs pour lesquels y faut juste un poil d'huile de coude et une bêche. Et des fois du béton.

Donc en bon ingénieur qu'il est officiellement, en vrai bricoleur d'office et en pur pilier de machine à café officieux, Chouchou a passé des journées de travail pointé entières à planifier, calculer, métrer et budgétifier avec son pote Mo pour savoir quand, comment, combien et avec qui il allait fabriquer les millions de mètres cubes de béton qu'il lui faudrait pour couler la dalle sous la piscine et sceller les parpaings sous la terrasse.

Après quelques centaines de pages de cahier à petits carreaux noircies de résultats improbables découlant d'erreurs de formules notoires que même une quiche des maths comme myself a spottées au premier jet de cil (ben ouais, pas besoin d'avoir fait polytechnique pour voir que 0,037 m3 pour une pistache de 4m20 de diamètre ça allait faire léger et que par contre désolée mais 372 c'était trop), Chouchou en a été vite rendu à l'évidence que nan, mixer tout ça à la main et à la pelle ça allait être un peu trop ambiance goulag (naaan, sans dec'!). Faut aussi avouer que le Mo qui a une piscine 3 fois plus grande à margeller himself était assez content que les calculs penchent dans le sens d'une utilisation gracieuse par sa pomme de la bétonnière que Chouchou allait devoir acheter...

Donc, après 3 semaines de calculs pour appuyer sa décision, Chouchou avait donc la preuve indubitable que la seule solution à la survie de son projet et de ses bras/épaules/dos était d'investir. OK, j'ai dit, moi qui suis quand même pas chiante et über compréhensive en matière de boy's toys. Et même si ça avait été si simple que ça j'aurai trouvé ça super sympa d'avoir une bétonnière pour achever de surpeupler le garage. Sauf que, bien sûr pas. Moi qui pensais que la prise de décision serait la partie difficile, on peut dire que j'avais du béton dans les yeux...

3 semaines plus tard on en était toujours au même point, à savoir pas de bétonnière à l'horizon, tout ça pour une bête histoire de fritage de face entre Chouchou et TOUS les vendeurs de TOUS les magasins de bricolage de la région où il est sûrement interdit de séjour depuis qu'il est fiché pour tentative d'attentat sur responsable de rayon à coups de catalogue brico-jardin édition spéciale été... Soit-disant que le machin était à 129 sur le cata et à 136 dans le magasin, qu'il était déjà monté alors que c'était pas marqué ça dans la pub, qu'on l'empêchait de le déconstruire à la caisse pour le rentrer dans la sienne, et que donc la seule solution que son crâne d'ingénieur dégarni avait trouvée avec la complicité de son super pote de bricolage était, of course, de changer de voiture (plutôt que de changer de modèle de bétonnière, de la payer 7 euros de plus et de dire poliment "doigt" au vendeur de Bricoland au lieu d'essayer de lui faire avaler son catalogue). Chouchou et ses potes de machine à café étaient donc en recherche active d'un truc roulant de la taille d'un semi-remorque qui serait quand même aussi classe qu'un coupé histoire de pas devenir la honte du parking de boulot, et en avaient complètement zappé l'achat de la bétonnière. J'étais déjà nettement moins fan de cette nouvelle addition à notre famille/garage déjà surpeuplés...

Après avoir réussi à convaincre Chouchou d'arrêter ses élucubrations débiles dissimulées sous des arguments, mesures et calculs prétendument scientifiques à grand renforts de menaces d'enfouissement de sa tronche dans une grande marre de béton mélangée à la main par myself, il a fini par trouver un magasin où il avait droit de cité et un vendeur pas trop demeuré qui lui a expliqué que la version à 136 dans le magasin était plus chère paske déjà montée et que si il la voulait à 129 c'était possible mais non encore construite (ce qui, oh, ben ça alors, était tout justement ce que le Chouchou cherchait pour que ça entre dans la bétaillère à mouflets sans avoir à investir dans un nouveau char, comme quoi des fois quand on lève le nez de ses calculs et de ses poussées de testostérone on fait des découvertes fulgurantes!).

La bête a donc trône in the garage quelques jours, dans son joli carton, en pièces détachées, pendant que le Chouchou et se spotes calculait combien de sable, de gravier et de ciment il faudrait mélanger pour faire le béton et quel type de bagnole il faudrait acheter pour pouvoir tout transporter en un minimum de trajet Casto-maison. Ce à quoi j'ai coupé court sachant à quel point ça pouvait dégénérer en appelant le brico-center du bout de la rue qui a livré 1m3 de chaque le lendemain et gratos, merci monsieur.

Et là tout de suite à l'heure où nous blogons cette andouille de Rosbif (je peux pas vous dire autrement, là, franchement) est en train SOUS MES YEUX ébahis que quasi les bras m'en tombent et j'en crois pas ce que je vois, le bougre est en train vous allez pas le croire, de mélanger A LA MAIN du béton pour sceller les parpaings (que le gentil monsieur et son cro cayon ont livré en même temps que le reste). "Donc tout ton cake sur qui quoi où quand comment combien c'était en fait qu'un prétexte pour avoir de la conversation à la machine à expresso et rien foutre de la journée au taff avec tes potes, quoi!", j'ai dit, en tentant de toutes mes forces de me retenir d'assembler la bétonnière illico pour lui couler des chaussures en ciment avant de l'envoyer en vacances à la mer pour looooongtemps...

Là je blogue un peu pour me calmer et je me prépare à éclater de rire au lieu d'en sanglots quand le Chouchou va arriver à dimanche soir en ayant rien avancé de ses grands projets pask'il aura pas capté la notice de montage de l'engin qui doit être en Ouzbek ou même en Français, enfin une langue qu'il ne maîtrise absolument pas, quoi... Pourtant c'est bien en Anglais qu'ils disent "A bad workman always blames his tools" (le mauvais artisan dit toujours que c'est la faute de ses outils)...

Et en French on chante "Ah mon Dieu quel bonheur d'avoir un mari bricoleur"...

Nan, là, franchement, j'en perds mon latin.

Ma lingette Décolor'Stop

Bon, certes, je parle de quelque chose que je ne connais forcément que de réputation, piske je ne fais pas la lessive (eh ouais, chez nous la Mère Denis c'est Chouchou, j'ai de la chance, je sais, vous voulez le même, comme vous avez raison, j'envisage d'ailleurs de le mettre sur Ebay un de ces jours, qui sait combien ça pourrait me rapporter en journée de location de pelle!). Donc la lingette qui empêche le transfert de couleurs pendant le lavage, je connais que par la pub. Par contre, les lingettes à Q de bébé transmutées en nettoyeuses de coloration permanente Eugène Color qui bave dans les oreilles, on peut dire que je maîtrise.

D'ailleurs telle que vous ne me voyez pas, je mène actuellement un combat sans merci contre le naturel revenant au galop de mes cheveux qui ont décidé d'être bruns. Ouais, paske j'ai résolu ya quelques mois de ça que je voudrais bien avoir les cheveux beiges. Nan, pas blonds, beiges, vous savez, comme les nanas qui habitent dans des "villas" et pas dans des maisons, qui conduisent un "4-4" en ville et pas à la campagne, qui ont un "York" et pas un rat d'égoût avec les ch'veux de la même couleur qu'elles? Voyez le genre? L'équivalent en fille du vieux beau en Audi TT qui baisse pas le toit quand y fait beau pask'il préfère utiliser la clim pour pas faire des auréoles de transpi sur sa chemise moirée noire Armani... Donc bref, les cheveux beiges, quoi.
Juste pour voir ce que ça fait de pas etre qu'un Q(I) pour une fois! Juste pour voir si c'est vrai que tu négocies mieux aux vide-greu quand t'as les chveux clairs. Juste pour voir si ça me va d'avoir la tignasse raccord avec la taille de mes nénés plutôt qu'avec celle de mon cerveau... Une vraie expérience ethnologique, quoi, une étude de cas, en somme. Bon, OK, une lubie, un délire perso.

Toujours est-il que devant la coopération totalement démotivée de ma coiffeuse (qui après m'avoir dit que "ah ben nan mais ça va pas êt' possib' là surtout en une fois faut y aller progressif, on va déjà vous faire 3 mèches miel et le reste un ton en-dessous de votre couleur de base et pis on brodera progressivement à partir de là" ce qui en langage courant veut dire que j'ai casqué 96 boules pour passer 4 heures sous le casque et ressortir "chocolat avec 3 mèches caramel" alors que j'étais arrivée "expresso avec 3 mèches capuccino", ce qui à moins d'avoir un projo 500 watts plaqué sur le cuir chevelu et un panel d'experts pour examiner mes tifs est quasi exatement identique, ravie, j'étais!) devant donc la résistance, même, soyons clairs, de ma coiffeuse, j'ai dû me résoudre à prendre mes cheveux en main moi-même...

Me vlà donc rendue à faire un carnage (sur le rayon teinture/décoloration de Carrouf, pas sur mon crâne, je suis pas maso quand même!) et à tenter d'organiser une sieste collective synchronisée des 3 mouflets histoire d'avoir le temps de m'attaquer au problème. Autant vous dire que ça n'a pas marché (la sieste synchro, toujours pas la teinture/déco, j'y viens, je pose juste le décor) mais que grâce au Jocker LIDL ("tu sais quoi Chouchou, c'est la semaine du jardinage chez Lidl, yzon plein d'outils, de bâches, de graines, de terreau à prix discount, et, les nains, yzon des chtites bêches miniatures et des micro binettes pour aider Daddy in the garden, cool, nan? Tenez, je vous donne des sous, allez donc voir là-bas si j'y suis!") j'ai finalement réussi à avoir 2 heures de calme pour me décaper la fibre capillaire (autant dire que je sais pas ce qu'elle branle ma soit-disant professionnelle de coiffeuse pour y mettre 4 heures alors qu'elle a en plus un accélérateur à particules pour que la couleur prenne plus vite alors que moi j'y vais au sac plastoc vert paske 100% biodégradable).

Et donc après emballage de quelques grosses mèches dans de l'alu avec du décolorante pendant 45 minutes, puis étalage de la "nouvelle formule encore plus douce et nourissante de blond très très clair effet naturel et éclaircissement intense sans décoloration préalable" (autant dire que la boite est très très gorsse rien que pour caser le titre), ben je me retrouve avec certains cheveux beige-beiges... Les autres sont certains beige-poussin, quelques beige-carotte, une poignée de beige-noisette et deux-trois mèches beige-blanc, mais au final même si ça fait tout sauf naturel (je dois avoir l'air trop intelligente pour qu'on me croit blonde tfasson!) et que je dois être la seule à le penser: "aim-ben"!

Disons qu'à défaut d'être un test des gens pour voir si vraiment ils sont plus sympas et plus conciliants avec les blondes, ça sera au moins un moyen de percer à jour ceux qui disent ce qu'ils pensent et ceux qui sont des pros de la mauvaise foi genre "sympa ta nouvelle couleur" alors qu'ils font visiblement un gros travail sur eux-mêmes pour s'empêcher de vomir ou se retenir d'éclater de rire.

Et, non, pour pas fausser mon étude je mettrai pas de photo sur le blog, je préfère voir votre tronche quand vous verrez la mienne, histoire de savoir ce que vous pensez vraiment. Et vous forcez pas non pus à dire que c'est moche poru que je vous crois honnête, je suis presque blonde, pas débile, OK? Diabolique, je sais, j'aurais du titrer "la vengeance d'une (fausse) blonde"...