dimanche 5 juillet 2009

Welcome

Welcome, ouais, bienvenus, soyez, bonnes-gens, dans mon monde, alias la république de la Merde, le royaume de la Crotte, l'empire de la Défécation, en un mot: CACALAND.
Alors bon, of course, ne nous voilons pas la face, côté pile ça a été pas vraiment la joie pour ne pas dire assez proche de l'enfer total depuis environ quatran-edmi, à savoir le moment où on a été propulsés Chouchou et moi de la communauté de l'anneau à la communauté de l'anus TRÈS productif. Et de ce jour là tout est allé de mal en pis, avec la multiplication des mouflets est venu la multiplication des déchets excrémentiels.
Bon, tant que toutes ces productions étaient circonscrites à une expression débridée et inattendue mais dans l'espace restreint de la Peaudouce (ou alentours en cas de fuite), on avait encore un léger espoir de survie. A condition de prendre les précautions nécessaires et indispensables concernant la préservation de ses facultés olfactives et de désinfecter de la tête au pieds le mouflet producteur, l'adulte sauveur et parfois (souvent) les lieux de la création "proprement" dite et de la décontamination, yavait moyen de faire face, d'autant qu'à part les jours de grande gastro ou les lendemains de dîner gastro, on pouvait se dire qu'une fois que la grosse com' du jour était passée, on pouvait se détendre pour 24 heures environ... on avait même eu un regain d'espoir avec l'avènement du Blini qu'on a d'ailleurs failli rebaptiser "le bébé magique qui fait caca qu'une fois par semaine, Amen", suivi de près par un regain de fierté quand le Minky à intégré le concept longuement rabâché "caca pourri chez nounou chérie, caca normal au domicile familial". Ouf.
Sauf que l'accalmie a été de courte durée, que la révolte grondait à l'insu de notre plein gré à Cacaland.
Ouais, paske à peine le Minky avait commencé à se réguler, à peine on avait réussi à gérer les débordements en trouvant la marque de couches ad hoc, que toute cette paisible béatitude a été anéantie par une crise majeure et sans précédents: la grande épopée du caca-pot.
Une révolte? Non, une révolution. Un cataclysme, même, je dirais.
Paske non seulement le Minky n'est pas intéressé le moins du monde par le moindre apprentissage qui pourrait se révéler un tant soit peu contraignant (et s'asseoir à un endroit fixe toutes les 30 minutes sans avoir le droit de faire le cochon pendu sur la tuyauterie de WC, c'est TRÈS contraignant pour un Minky cré cré remuant), mais en plus il s'avère que le Minky n'a pas DU TOUT envie que son caca ne sorte de lui à l'air libre, et encore moins pour aller ce noyer dans "deulo"...
Avec Kiwi on avait tenté l'approche scientifique qui s'était révélée payante: il avait demandé où il allait son caca quand on tirait la chasse, on avait amorcé une explication rationnelle à base de tuyauterie, de tout-à-l'égoût et de station d'épuration dont il n'avait retenu que l'essentiel, à savoir qu'il envoyait généreusement son caca en vacances à la mer en le faisant surfer sur la vague de la chasse dans le tuyau, du pur bonheur. On avait un peu de mal à pas s'énerver quand on nous sommait de pas "réveiller le caca quand il dooorrrrt", et on s'était assez vite lassés de devoir venir à tour de rôle Chouchou et moi faire au revoir à la petite crotte avec son créateur, même si au début c'était marrant de se poiler à la visualiser en chemise hawaïenne avec ses Rayban sur le nez et sa planche de surf sous le bras.
Mais dans l'ensemble, tout c'était passé dans une ambiance relativement civilisée et respectueuse des règles de base de la vie en communauté.
Mais là, avec le Minky, alors qu'on était absolument pas préparés par l'histoire récente de notre jeune démocratie de Cacaland, pouf, le putsch. On est passés directement en 3 jours de la république de la crotte à la tyrannie du caca.
On vit donc dans la peur permanente que le tyran au pouvoir pointe le bout de son nez dans un moment inadéquat (ce qui est TOUJOURS le cas), à savoir quand le Minky a le QQ en liberté posé sur le canapé blanc cassé, la moquette du palier, le tapis de la salle de jeu, le matelas de mon lit, les livres de la bibliothèque, les jouets de son petit frère, le doudou de son grand frère, son siège auto... soit à peu près partout et tout le temps. La Grande Terreur, donc, partout, tout le temps. Inclus quand le Minky est en position adaptée dans les "lieux d'aisance", comme on dit.
Parce que, malheureusement, le Minky a aussi peur que nous de ce qui pourrait se produire si il rendait la liberté à son méchant caca... ou pire, ce qui pourrait arriver si il laissait se noyer son gentil caca. Donc le caca reste où il est bien au chaud ou férocement enfermé à l'intérieur de lui, sauf bien sûr quand le caca prend le pouvoir sans qu'on ait la moindre chance de lutter et qu'on s'en retrouve tous couverts du nez aux pieds paske le caca crie sa vengeance à pleine odeur et dégoulinade maximum.
Donc si quelqu'un connaît un bon exorciste, une réincarnation valide du Roi Salomon, ou un prof d'éducation civique , je prends, paske là je nous sens très très mal partis pour arriver à mater l'émeute, anéantir la révolte, renverser le tyran, et ré instaurer enfin le calme, la sérénité et la vie communautaire paisible.
Et dans ce cas autant dire qu'on peut toujours se brosser pour l'école laïque et gratuite en septembre.
Ben on est pas dans la merde... ah, ben si, justement.

jeudi 2 juillet 2009

Trans

J'ai failli titrer « Vraie blonde, vraie forte poitrine », mais je me serais retrouvée avec des dizaines voire des milliers de lecteurs indésirables en chaleur, donc comme mes cheveux sont peut-être blonds, mais mon cerveau pas, je me suis abstenue... J'ai bien fait, hein? Mais je vous rassure, chers lecteurs fidèles, on va parler de s*x* quand même (rien de gore, je vous rassure, Maman, reviens!)

Oui, « trans », donc... Trans-génique, trans-sexuelle, trans-formée, quoi!

Bon, trans-génique et trans-formée, rapport à ma mutation en blonde, un truc de malade que je devrais en faire un bouquin pour remplir mon portefeuille de blonde ou une thèse pour remplir mon CV de brune, j'hésite encore.

Trans-sexuelle, par contre, vous surprendra sans doute un poil plus... et risque d'achever d'apâter le lecteur lubrique.

Bon, dire que je suis devenue une fille en devenant blonde est un chouia excessif, mais c'est pas non plus totalement faux.

Alors ouais, ok, j'avais déjà une panoplie de nana avant d'avoir les cheveux beiges (euh, une bonne centaine de panoplies au bas mot, mais ça c'est une autre histoire), mais il faut bien dire que mes neurones étaient en pourcentage majoritaire affectés à des considérations autrement plus cruciales que la meilleure marque de baume de soin capillaire... sauf que quand on est blonde, on ne peut pas se permettre de négliger ne serait-ce qu'un instant ce genre de préoccupation. J'ai donc à ma grande surprise été contrainte et forcée de surpeupler le rebord de ma baignoire de flacons divers et variés comme toute vraie fille qui le vaut bien.

C'est d'ailleurs assez phénoménal de voir le nombre de lotions, crèmes, soins, masques, après-avant-pendant-shampooings, baumes, onguents, fluide, sérums et autres mixtures qu'on est censés se tartiner sur le crin quand on est blonde... je dis « censée », mais obligée est en fait plus adapté paske à moins d'avoir envie de jouer à la soeur jumelle de Britney-sans-les-cheveux, il est absolument indispensable de refaire une santé à mes pauvres tifs peroxydés.

J'ai donc cédé aux sirène commerciales et publicitaires et dévalisé le rayon « beauté des cheveux » du nouveau Carrouf du bled à côté, alors qu'avant je me contentais de piquer le Head & Shoulder Classic for Men de Chouchou et mes brunets ne s'en étaient jamais plaints.

Autre signe que je deviens une vraie fille: je ne porte plus QUE des vêtements roses. Ben ouais, pas le choix. Ben nan, croyez-moi, quand on a les cheveux beiges et que c'est l'été, on est vraiment un peu l'otage du côté de son placard où tout est rose (oui je sais, je suis une psychopathe, je range mes fringues par couleur dans mon dressing alors qu'une vache de Beyrouth ne retrouverait pas son veau dans le reste de ma ruine... doigt). Ben si, paske bon déjà les couleurs fashion genre « lin », « taupe » ou « terra cotta » tu oublies sauf si tu veux ressembler à un nuancier de crépis de façade de chez BricoMarto. Pareil pour tout ce qui se rapproche du bleu et des couleurs froides en général (j'entends encore Bonne-Maman me seriner que « le rouge est la couleur des brunes » ben elle avait dû sniffer ses perles paske nan madame, le rouge est la couleur des BLONDES à moins que tu veuilles te balader en couleurs froides qui te font un teint à la Lynette-Scavo-fait-sa-chimio, les fans de Desperate comprendront). Donc reste les couleurs chaudes et vu que le jaune et le orange sont à proscrire vu qu'ils ont tendance à se refléter dans tes cheveux beiges pour te faire un total-look banane (ou carotte, hein, c'est selon), et que le rouge j'ai essayé une fois et j'ai eu l'impression de faire femme-sandwich pour le 3615Dominatrix tellement j'aurais été à poil les mecs auraient été plus calmes, reste donc plus que le rose.

Telle que vous en me voyez pas je m'apprête donc à partir jeter mes mouflets au dernier jour d'école habiller en Barbie de la tête aux pieds...

Alors, est-ce pour ça, pour les maxi-nénés-jj'allaite-à-volonté, ou pour juste les cheveux beiges que j'arrive plus à passer inaperçue à l'heure des mamans, je ne sais pas, les études comparatives sont encore en cours d'analyse, mais toujours est-il qu'après 2 ans de présence assidue sur le parking minuscopique de l'école du bled 2 fois par jour quoi qu'il arrive, ya des pères qui viennent tout miraculeusement de découvrir avec un enchantement à peine voilé mon existence... et l'autre jour alors que j'étais au mieux de ma forme (à savoir le cheveu gras, la larme à l'oeil, le vêtement mou maculé moitié caca moitié vomi et recroquevillée sur ma civière des urgences à me tordre de douleur (rien de grave, on se détend), ben même là les 5 brancardiers différents qui m'ont roulottée dans les couloirs ont trouvé moyen de me faire du gringue! Même après que Chouchou soit arrivé pour me tenir la main!

Nan, vraiment, ça tombe bien que je sois devenue une vraie fille paske les mecs sont vraiment vraiment trop des crétins.