dimanche 25 octobre 2009

Voilà, tout est dit...


Ce langage du corps, quand même, c'est tellement inimitable... ça vous rappelle pas quelqu'un? Si oui: hi hi hi, si nan: ah ben on se connaît pas alors, enchantée!

Je suis fan!

Rhô nan, c'est juste trop fun... faut que vous voyez ça:



Comment ça c'est "que" un dessin animé? OK ya pas de keum avec des beaux yeux et des tatoos partout mais sans blague quasi je suis aussi fan que de PB, c'est pour dire jusqu'où ça va se loger! Ouais, pis c'est tellement cruel, j'adoooore!
Allez, régalez-vous!

lundi 19 octobre 2009

Au secours, je suis accro aux OGM!

Je suis assez inquiète pour ma santé à moi de moi et franchement, les gens, vous feriez bien de l'être aussi... Visez plutôt: telle que vous ne me voyez pas, je suis en vacances de reposage de moi (quoi reposage de quoi, vous voulez que je vous aplatisse la crête à coups de burin ou quoi? reposage d'avoir pondu 3 mouflets, 2 rénovations immobilières, 1 entreprise individuelle et 1 bouquin dans les derniers 5 ans... ouais, rien que ça). Et donc d'aucun pourrait penser que je me la coule douce all day en sirotant des piñacoladas au bord de la piscine d'un hôtel club d'Accapulco (et d'ailleurs d'aucun aurait eu là une sacrée bonne idée que je me permets de noter dans mes tablettes pour référence future). Et ben d'aucun se fourrerait le doigt dans l'oeil jusqu'au cou...

Paske déjà je suis pas à Accapulco mais en Charente-Maritime (un poil moins glamour, je vous l'accorde, mais on fait un peu ce qu'on peut avec les moyens du bord et les disponibilités limitées en last minute-départ-à-pas-cher). Et en plus et surtout je sirote pas de piñacolada présentement (pineau des Charentes, à la rigueur, ce qui soit dit en passant serait pas forcément une perte d'autant que miam-miam le pineau c'est bon - ceci était un communiqué publicitaire du conseil général de Charente-Maritime) et encore moins au bord de la piscine (même si une piscine yen a une, mais elle appartient à des Rosbif -comme le reste de la baraque, vous me direz, cool, yen a qui suivent!- et est donc à température adaptée à pas leur froisser le thermolactyl -à savoir plutôt ambiance pingouins que dauphins, genre).

Mais bon, disons que jusque là ma santé n'était pas en péril outre-mesure (malgré l'attentat aux poules folles armées perpétuel des Rosbif proprios qui tentent de me faire mourir d'angoisse à chaque fois que j'ose mettre le nez dehors, et la lutte pour la survie de mes bronches qui se joue chaque nuit avec la toux de fumeuse de havane que je me cogne depuis poil pile que je suis arrivée ici et que j'ai osé, ô honte suprême, me détendre le système immunitaire...)

Nan, là où je suis vraiment en danger se joue à un niveau autrement plus inquiétant: je suis devenue ces derniers mois totalement fan et absolument accro aux OGM (Opérations de Grand Ménage... nan, pas les champs de maïs transgénique, José, remballe ta faux).

En ce moment chez moi c'est quasi la maison témoin qui pourrait faire la référence « after » dans « How clean is your house » (la vraie version originale british et carrément plus gore de « c'est du propre »... allez, faites pas les intellos, cette émission où des gens qui vivent dans une porcherie sans nom se retrouvent à la fin avec un petit intérieur coquet et parfumé? ben ça).

En ce moment non seulement je découvre que je possède effectivement un placard rempli d'instruments de formes, couleurs et textures variées suceptibles de faire office d'outils ou de produits de nettoyage, mais en plus je les utilise quasi quotidiennement... je sais, ça effraie, surtout pour ceux qui connaissent mon passif... Et même, pour vous dire à quel point c'est pas une humeur bénigne, l'autre jour avec ma copine Zo on a passé (nan j'ai pas dit « gaspillé », ça ç'aurait été l'ancien Moi!) au bas mot 30 minutes à débattre sur la serpillière idéale et on a même poussé les plaidoiries jusqu'à faire un comparatif FR/GB des habitudes locales en matière de nettoyage de carrelages de cuisine de couleur foncée... du grand art... ou du grand délire, c'est vous qui voyez.

'Fin bref j'étais déjà un peu inquiète de ce tour nouveau que prenait mon existence (genre « vivre pour nettoyer et non plus nettoyer pour vivre »), mais là je me rends compte que je viens de passer sous vos yeux écarquillés d'effroi du côté astiqué/désinfecté/lustré de la force paske ya 5 minutes en ouvrant le placard du salon du gîte pour farfouiller, je me suis dit: « La vache, ya un Dyson, j'aurais pas dû prendre l'option 'ménage de fin de séjour' pour pouvoir l'essayer! » Grave, je sais...

Surtout que 2 minutes après je me suis dit « rhô tant pis, je vais passer un chti coup dessuite quand même juste pour voir comment c'est trop de la balle cet aspi »... Terrifiant, je sais.

Et là j'ai donc carrément coupé la chique en pleine action à Wenworth Miller (alias le canon) et tous ses potes de Prison Break juste pour brancher la bête et me faire la moquette du salon en entendant comme il est silencieux et comme il ne perd pas d'aspiration... Irrécupérable, je vous dit.

Bon, ben José, ressors la faux, finalement, ya pu que ça à faire...

vendredi 16 octobre 2009

Pèle patate

Alors, pour que vous soyez pas obligés de la sortir vous-même et que je sois pas obligée de vous en vouloir à mort, je me dévoue « donc, c'est qui la patate dans l'histoire? ». Ben a fortiori comme dirait l'autre, c'est oim.


Et la patate sus-nommée se les pèle sévère de chez grave à donf.


ça caaaaille! Bon je suis en vacances détendue du mobile donc normalement je vis en osmose avec la nature et mon rythme interno-personnel donc j'ai pas de thermomètre à portée de main ET j'arrive à bosser mes karmas suffisamment pour pas me ruer sur la bagnole et allumer mon empreinte carbone juste pour voir la température en vrai, mais je peux vous dire que d'ici on pourrait se croire au milieu de l'âge de glace, le film. D'ailleurs j'aurais pu (du?) titrer le mammouth au lieu de la patate, mais ç'aurait été en contradiction totale avec mon travail acharné sur mon estime de ma pomme, donc nan.

D'autant que Montignac et tout ça, mais c'est une autre histoire.

Donc bref, il fait froid de chez glacial.

Genre j'ai pris un bain au saut du lit pour me motiver à sauter hors des couvertures en essayant de pas toucher des orteils le carrelage tendance banquise... Genre j'ai petit déjeuné en triple épaisseur de polaire au top de mon glam avec mes chaussettes en laine dans mes sabots (menfous tfassons j'étais alone, je risquais pas de filer des chocs à toulmonde avec mes décharges d'électricité statique générée par le frottement intempestif du coton sur le caoutchouc) ET mon écharpe que j'ai sauvée in extremis de profundis de l'oubli (sud oblige) juste avant de partir dans un éclair de lucidité sur le fait que 400 bornes, certes, mais nord quand même, yavait moyen qu'on se grelotte.

Et ça a pas loupé.

Vacances débutantes réussies, donc, a priori (comme dirait etc...) piske tout se passe comme prévu d'une part et que d'autre part je suis équipée pour donc on s'en cogne.

Et pis pour être honnête se les peler par choix c'est quand même plus cool que de se les geler paske ça nous tombe au coin de la tronche un matin de mauvaise humeur quand il faut s'extirper du plum à 5h24 paske mini-mouflon crache ses poumons et que ça fait de la buée tellement y caille... d'autant que si j'étais à ma casa à l'heure qu'il est j'aurais dû en plus me prendre la tête avec Chouchou paske j'aurais voulu allumer le chauffage et qu'il m'aurait soutenu qu'y faisait pas si froid que ça et qu'on allait pas quand même relancer la chaudière avant le 1er novembre « y nen né paz qweshtionne, tu wigoll oukoi? ».

Donc, je kiffe ma surgellation en paix (relativement encore plus depuis que j'ai expliqué au Rosbif chez qui je squatte que ça allait pas être possibeule si il allumait pas le poêle fissa et qu'il s'est exécuté illico, en s'excusant en plus de m'avoir mis dans une situation si inconfortable que s'en était limité gênant ('fin surtout gênant pour le niveau pathétiquement inexistant du service au client en France en comparaison, mais passons, « tranquille et légère », on a dit).


Donc en résumé: « ya une patate elle est en vacances to ute seule et elle se pèle »... La vache c'est tellement captivant et fun que c'est quasi digne d'être imprimé dans un Carambar... J'en connais qui doivent pas regretter d'avoir perdu quoi, 3 minutes? à lire un post aussi transcendant ! Vous en avez de la chance, quand même, avouez!

jeudi 15 octobre 2009

Vous reprendrez bien une tranche de Rosbif?

Eh ouais, jusqu'ici ils me poursuivent!

Alors, pour ceux qui auraient pas suivi (et ils doivent être nombreux puisque j'avoue, je confesse et je m'excuse, j'ai un peu beaucoup fait l'ermite blogale ces derniers temps et donc si vous comptiez sur La Grenouille pour être au faît des nouvelles fraîches vous devez être tout pourris à l'heure qu'il est) Ma Pomme est en plein (enfin, vient d'arriver, on est à J+1) dans sa semaine de réalignement karmique autocentré... c'est à dire que Bibi en a eu ras la crête de se fader les caca-couches, les pipis qui coulent intempestivement poil à côté du chiotte, les séances de négociation sur le thème ô combien passionnant de « pourquoi je pourrais pas mettre un short alors qu'il gèle dehors » ou de « comment on fabrique une moissonneuse-batteuse? » ou encore de « si tu me donnes pas une boîte de Smarties toussuite je vais pas t'inviter à mon anniversaire de 9 ans » (dans 4 ans, donc, ndlr) ou encore de (ma préférée) « nan aujordouwi c'est moi qu'a le bol de la vache paske hier c'est toi qu'as appuyé sur le bouton du volet »... breeeef, Bibi, Ma Pomme et moi-même avons rendu notre tablier de « ta mère toujours à l'heure à la sortie de l'école », de « ta femme toujours dispo pour nickeliser la cuisine » (43 jours j'ai tenu à garder la cuisine plus clean que dans un magazine de déco... qui a remarqué? Ben voilà!) et aussi de « ta copine toujours dispo quand tu veux que quelqu'un gère tes problèmes existentiels à ta place ». Et donc, Bibi, Ma Pomme et moi-même sommes donc en vacaaaaances toute seule pour une longue et interminable (kikadi « inter-minables » que je le transforme en Picasso période bleue?) semaine.

L'extase absolue, en un mot.

Pour vous dire le niveau espérentiel de l'entreprise, j'ai même pas emporté de réveil. Ni de Sudoku. Cerveau au repos total.

Bon OK, je suis vue, pécho comme une bleusaille, ouais, j'avoue j'ai emporté le mini ordi. Mais ya pas de connexion web ET ya pas Photoshop ni Dreamwaver sur le mini ordi. Donc en gros c'est juste un papier no limit et un stylo qui fait pas mal au poignet... j'ai dis « réalignement karmique », tfassons, pas « retour aux sources » ni « welcome to the ice age », non plus, encore que, la température pourrait faire croire que !

Donc totale, je me retrouve au fin fond de la Charpente-Maritime (pas la partie où ya la mer et les huîtres, nan, la cambrousse profonde, dans un chti gîte paumé au QQ d'un village qui a le bon ton de s'appeler SAINT-LEGER (nan, sans déconner, ça s'invente pas!) à me concentrer sur ce que veut mon ventre et à tenter d'être H24 « tranquille et légère » (comme dirait la witch, qui va si ça continue se prendre une carte postale dans sa face d'ici demain).

Et donc je suis arrivée ya quoi quelques heures (je sais pas combien vu que j'ai pas de réveil, vous rappelez?) dans ce hâvre de paix, harmonie, tranquillité, sérénité, et il se trouve que the place en question n'est autre que l'annexe d'une famille tout entière de Rosbifs bien de chez eux...

A la fois j'avais peu d'espoir d'arriver en France profonde chez des Français superficiels, vu que ya bien que les Rosbifs qui soient assez tarés pour aller convaincre un banquier qu'un puits sans fond à St Léger qui leur coûtera l'absence de retraite de leurs nains en travaux c'est vraiment trop pittoresque pour s'en priver. Donc belle p***** maison de maître en pierre de taille mit le parc arboré qui va bien avec un gîte rural dans chaque dépendance et roulez vieillesse!

Et c'est là, à 19h46 (alors que j'avais franchi le double portail en fer forgé à 18h31 tapantes poil on time pour le rencard et que j'étais dans l'imminence de me faire pipi dessus tellement j'avais roulé depuis 14h15) et c'est à ce moment précis, alors que le Rosbif maître des lieux était en train de vociférer contre sa nouvelle super smart bouteille de gaz mini-light qui voulait pas fonctionner, que j'ai réalisé à quel point les Rosbifs et les Roqueforts sont vraiment pas 'utout faits pour vivre ensemble. Paske socialement, sémantiquement, communicationnellement, c'est juste ce qui se rapproche le plus d'une aberration de la nature.

Jespike.

Le gars, donc, qui voulait faire bonne impression et était visiblement pas plus sûr que ça d'y arriver (il en était au moins à la 12e répétition de la phrase « Si vraiment ça vous plaît pas, franchement il faut me le dire et je le prendrais même pas mal si vous allez ailleurs, j'ai même de très bonnes adresses si vous voulez » - le tout en Rosbif dans le texte, of course, faut pas croire non plus qu'un Rosbif sorti de son île pendant plus de 7 ans aurait appris le dialecte local), le mec donc était en train de s'énerver sur son embout de bouteille de gaz qui visiblement refusait de fonctionner alors que hier encore ça marchait au quart de poil (et moi j'en étais à réviser mentalement la page 15 de mon manuel du parfait secouriste pour le moment où il alliait finir par la faire, sa crise cardiaque ou son AVC et qu'il faudrait que 1/ je le mette en PLS (position latérale de sécurité, bande d'ignares) 2/ je donne l'alerte et 3/ j'attaque le massage cardique (le cas échéante, bien sûr... surtout que j'adore cette formule « le cas échéant »).

Et donc la type me dit à quel point ces nouvelles bouteilles de gaz sont trop pouraves, que vraiment il s'est bien fait ure de virer les anciennes alors qu'elles marchaient parfaitement. Ce à quoi il ajoute « Sorry, maybe you have one chez toi... well chez vous, daïssowlaï monne française n'étant paz twè encore bonne »...

Ouais, ben nan. Déjà, ouais, ton français, coco, tu devrais juste éviter de le montrer à des gens comme ça au débotté paske à ce stade ça relève de la brigade des moeurs, et pis aussi, mon gars, faut vraiment être un Rosbif pour se confondre en excuses pour avoir appelé quelqu'un « tu » au lieu de « vous » alors que, incongruité absolue, (« incongruité », sans dec', vous en perdez pas votre culotte, là, les gens?) trente secondes avant t'avais réussi à caser dans une seule phrase assez de bloody hell, holly crap, fucking rubbish et blooming shit pour faire s'aplatir le brushing de Babeth 2 herself... autant dire mon pote qu'à ce stade de la conversation mon vocabulaire de jurons était suffisamment développé pour que le fait que tu me « tue » ou que tu me « voue » était à peu près le cadet de mes soucis (juste derrière la panique absolue de mon instinct de survie pas du tout rassuré par les bidouillages de bouteilles de gaz mit allumette enflammée dans la main et bouton du four à donf).

Et voilà why tu te sentiras jamais intégré dans ton bled paumé (en dehors du fait que je vois pas bien comment tu peux te faire des vrais potes autochtones si tu cales rien à leur langue, mais admettons): c'est tout simplement paske, appelle-nous coincés si tu veux, mais nous les « fromages qui puent », on préfère que tu nous dise « tu » en restant poli plutôt que tu nous déballe un dictionnaire des gros mots en nous vouvoyant la bouche en cul de poule.

P***** ça doit envoyer du pâté à Fuckingham Palace ! J'aimerais bien entendre Babeth 2 causer comme une charretière à Phiphi avec des mots en « ing » tout en continuant de l'appeler « Duke Philip dear »! Remarquez, elle doit pas changer ses bouteilles de gaz tous les 4 matins...

dimanche 11 octobre 2009

Le moulin à purée, mou du genou et le porte-clé font la paupiette...

Ouais, je sais, là vous vous dites que ayest j'ai définitivement pété un câble et que ce blog c'est vraiment pu possib', ça vire au grand n'importe quoi. J'avoue, vous aurez ptet pas tort à 100%. 70, au max.

Bon, allez, je vous laisse pas comme ça, jespike.

Il se trouve que moi et ma copine toute neuve ('fin, avec tout le respect et tout ça, presque un an déjà, tu vas finir par virer « vieille amie »... mais c'est que du bonheur, hein!) on a passé le week-end dernier à tortiller du croupion en « stage de swing »! (Déjà l'intitulé, hein, ça fait rêver. Ouais, avant je disais « stage de danse » mais j'ai arrêté paske les gens menaçaient de s'étouffer de rire en nous visualisant en tutu rose... et, pour le coup, je les comprends).

A ce stade de mon monoblog je vous demande pas 'utout de comprendre de quoi je parle ni même de visualiser l'action paske moi-même avant de mettre les pieds chaussés ad-hoc sur le parquet ciré de l'endroit j'avais aucune idée de ce à quoi ça pouvait ressembler.

Déjà le swing en tant que concept c'est assez hermétique pour le commun des mortels. Si. Si. Paske déjà ça se danse en couple donc toulmonde dit « ah, ouais, de la danse de salon, quoi » sauf padutou, on est pas les filles over maquillées avec es robes improbables superbouffantes, des collants couleur chair épaisseur anti-varices, des sandales dorées à talons même l'hiver (d'où les collants!), les mecs avec dans pantalons noirs tellement moulés au Q que soit c'est cash sur le poil soit c'est un string pour homme (brrrrr) le cheveu gominé et le sourire à se cramper les zygomatiques, et les deux qui dansent avec une position balai dans le derrière et un air hautain à mi-chemin entre « je vais envahir tous les pays limitrophes » et « je me fais chier autant que vous mais comme je suis payé pour ça j'essaye de pas le montrer »... Nan, rien à voir.

Par contre c'est pas non plus ambiance on révise les chansons des Spice Girls l'Intégrale en faisant dessus une super « choré » de la mort qui tue que à la prochaine boom on va en mettre plein la vue à Kevin et Jordan de 4eD tellement on gigotte bien nos QQ brodés « juicy »... Nan, rien à voir non plus.

Comme quoi quand je vous disais que fallait pas essayer de visualiser... faut m'écouter, les gens, des fois je raconte pas tout le temps des coccigrues, voyez!

Allez, je vais pas vous mettre au supplice plus longtemps, si tant est que j'ai réussi à vous emmener jusque là, auquel cas, merci, you made my day (tiens une expression rosbif intraduisible, ça faisait un bail, nan?).

Donc le swing c'est un courant dansatoire qui réunit le boogie, le lindy hop, le west coast swing et d'autres trucs encore plus improbables genre le jitterburg, le balboa ou le milonga (vous pensiez pas qu'avec lindy hop j'étais au taquet, quand même, si?) et tout ça (prêts?) c'est jamais rien que les ancêtres du... du?... du rock! ouais, le bon vieux rock à 6 temps qu'on dansait dans les soirées rallye en faisant l'essuie-glace avec le bras, ou que danse Tata Branchouille et Tonton Vieubeau au mariage de la cousine Gwendoline. Genre.

Sauf en vraie éclate totale de chez j'adooore, je vous promets, on se poile, on s'éclate, on se pouffe (de rire, exclusivement, Chouchou on se détend).

Enfin, on s'en paye une bonne tranche, sauf que la plupart du temps on est obligées de le faire sur le tournedos de nos co-danseurs paske sinon en vrai c'est pas marrant tout le temps... En fait le souci, j'ai déduis après 2 jours et une nuit de vie commune avec les gens du swing, c'est que autant nous on est là pour prendre une bouffée d'air non pollué par des beuglements de moufflets, autant tous les autres gens y sont là paske le swing c'est leur laïfe, leur but, leur espoir, leur quotidien, leur raison de vivre. Triste, je sais. Et croyez-moi c'est encore pire quand tu n'as pas d'autre choix que de tenter par tous les moyens (limités!) en ta possession de convaincre ces gens que c'est pas la fin de leur monde si ils prennent le risque inconsidéré de danser UNE FOIS avec une débutante qu'est pas là pour se prendre au sérieux. Chaud-bouillant, c'était, cette partie (pompeusement appelée sur le programme « 22h30-... : soirée dansante »). ET quand je dis chaud-bouillant je veux dire galère maximale pour nos pommes, pas chaud-chaud-les-marrons on emballe à tours de bras (c'est pas qu'on était là pour ça, mais avoir un ou deux gars de préférence super danseurs qui se seraient gentillement consumés d'amour pour nous en secret dans un coin du dancing en trouvant finalement le courage de nous faire swinguer toute la soirée bien que sachant qu'ils n'avaient aucune chance, j'avoue, ç'aurait été pas désagréable).

Bref, long story made short, on a « ciré le banc » toute la soirée, comme dirait ma copine. Ce qui nous a donné tout le temps, le loisir (et pas le choix, pour être franche, à ce stade ça tenait du seul moyen de rester saines d'esprit, voire c'était une question de survie!) le loisir donc de se foutre copieusement de la tronche de nos ex-compagnons de cours de l'aprèm, sans quoi on serait tout simplement décédées d'ennui (ou de honte, j'hésite encore).

Laissez-moi donc vous esquisser un bref portrait des personnalités les plus hautes en couleurs présentes à cette soirée mémorable (histoire de leur refaire le portrait virtuellement par la même occasion, inutile et anti-constructif, certes, mais, franchement, ça soulage)


Le moulin à purée, d'abord, une calamité pour l'humanité toute entière (et la seule occasion de nous sentir comme faisant partie du grand « tout » des swingers (-euses, plutôt) piske sur son cas au moins, on était toutes d'accord pour dire que débutante ou confirmée, c'était juste pas possibeule). Le gars, déjà, remarque même pas qu'il est le seul à porter un survêt de l'OM toute la journée (en plein coeur de l'Arriège pyrénéenne, c'est juste shoking, même quand y connaît rien au foot comme Bibi. A la rigueur un polo de rugby de euh... 'fin une équipe locale quoi, ç'aurait été un peu plus acceptable), à se « boire une mousse » entre chaque cours en se grattant les coucougnettes ouvertement, et qu'a pas honte de raconter en se claquant sur les cuisses qu'il a failli pas venir à la soirée pask'il s'est quasi endormi devant le match vu qu'il bouffe des anti-inflammatoires rapport au claquage qu'il s'est fait dimanche dernier au match de l'A.S.Moncuq... La grande classe, ya pas. Of course le keum vient au stage pour faire plaisir à Bobonne qui kiffe la salsa grave, et aussi pour prouver un peu que quand on est un sportif de haut niveau comme lui (attends, l'équipe seniors 3 de l'A.S.Moncuq a fait 6e au championnat cantonal en 98, quand même!), le swing c'est les doigts dans le nez (systématiquement, d'ailleurs, entre deux passes, hop, un chips de narine in the bouche, miam! Euh, on fait une figure sans les mains ,là, ok?). Et donc le gars comme il a des muscles et qu'il veut qu'on les voie (paske quand même l'abo à la sale de muscu de Moncuq c'est quasi aussi cher que l'abo à Canal pour pas louper les matchs de D3 sur son plasma donc bon, faut rentabiliser l'investissement), le mec mouline du bras en continu. Et même que quand il fait faire un tour de piste en salsa à Bobonne, il mouline du Q aussi. Le tout à contre-temps, évidemment, sinon c'est achement beaucoup moins drôle. D'ailleurs depuis que j'ai été obligée de danser avec lui pendant 2 cours d'affilée, je suis sous anti-inflammatoires aussi rapport à une luxation de l'épaule...


Mou du genou, lui, ne fait l'unanimité qu'entre moi et ma copine, paske toutes les autres grues de la soirée elles trouvent que « Jean-Mi y danse troooop bien ». Les autres nanas quand tu leur dit « pfff, c'est nul, les mecs yzinvitent pas », elles répondent toutes « Rôôô, t'as pas dansé avec Jean-Mi? Attends, mais demande-lui, hein, il est pas comme ça, lui, y danse avec toulmonde ». Et le fait est que Jean-Mi danse avec toutes les bonnes femmes qui se trouvent à sa portée (naaan, pas moi, pitié!), et même à un moment Jean-Mi fait danser deux gonzesses en même temps, une dans chaque main, et en plus il est tout fier de son exploit, le pauvre, et les deux pouffes elles en peuvent plus d'extase, les pauvres.

Jean-Mi quand y danse, il se donne à fond (et d'ailleurs y te le dit à la fin de chaque cours « j'ai tout donné », et tu t'attends à ce qu'il ajoute un « merci public » à la Dubosc derrière). Paske Jean-Mi est super aware du fait qu'il a un public, et Jean-Mi donne tout ce qu'il a pour que ce public soit essentiellement féminin... même si dans le fond les bonnes-femmes y s'en tape, il se kiffe bien assez dans la glace quand il danse, quasi il a pas besoin d'une partenaire vu que tfassons il danse pour son extase personnelle de l'intérieur de lui pask'il le vaut bien.

D'ailleurs la plupart du temps vaudrait mieux pour la sécurité de tous que Mou-du-genou danse tout seul (et dans une salle déserte), paske Jean-Mi, quand y danse, ça part dans tous les sens. Il a cette position tellement seyante du macaque en fin de vie, il te lance d'un bout à l'autre du dance-floor comme un gorille en colère, le tout en gardant les yeux fermés et avec un sourire prognate de babouin qu'a boulotté trop de feuilles de coca... Nan, vraiment, elles ont raison les autres nanas, Jean-Mi-Mou-du-genou est magnifique à regarder, d'ailleurs quand « les filles vous tournez » je veux bien passer mon tour pour le contempler tout à loisir paske sinon « aïe, ma luxation de l'épaule » quand il me propulse dans le coin opposé du parquet paske je lui cache la vue de son irrésistibilité dans le miroir.


Ouf, « les filles, vous tournez? »... sauf que le prochain des cavaliers en lice c'est Papy-pervers... et d 'un coup Jean-Mi est ton meilleur ami. Papy-pervers est venu en camping-car paske comme ça il peut faire tout comme chez lui sans se laisser distraire. Papy-pervers se tape une petite jeune ('fin, elle a 23,7 ans de moins que lui, mais ça suffit à le faire bicher grave) et d'ailleurs il en est tellement fier de sa ptite poulette qu'il lui roule une pelle avec la langue et le chti pincement de fesse qui va bien à chaque fois qu'il la récupère quand on tourne... ce qui est écoeurant mais serait possible à supporter si Papy-pervers ne donnait pas cette impression cré cré dérangeante qu'il veut te faire tout pareil quand c'est ton tour de danser avec lui.

Ouais, Papy-pervers te colle son haleine douteuse à 1,3 millimètres de ta tronche quand il danse avec toi, et il te fusille du regard comme si il voulait te pincer les fesses de l'intérieur. Et quand le prof dit « les hommes, pensez à maintenir la connexion avec votre partenaire pour qu'elle comprenne ce que vous voulez lui faire faire », Papy-pervers te choppe par les agrafes du soutif et te plaque les nénés contre son torse velu puis se frotte son pubis sur ta jambe comme un teckel en chaleur... BRRRR... rien que d'y repenser ça me fait froid dans le dos que je suis sûre que j'ai dû attraper la grippe porcine...


Et pour finir, last but not least, comme on dit chez Chouchou, ya le porte-clefs et Bogossprof qui te font la passe de la paupiette... ouais, je sais, il était tard, ça devient de plus en plus obscur comme référence. Donc je détaille.

La fille est toute petite, toute mignonne, 1m40 au garrot et elle a vachement de la chance pask'elle peut se trouver des fringues à pas cher au rayon « fille 5-10 ans » de chez H&M pask'elle a déjà essayé le 34 et franchement elle flotte dedans c'est juste pas possib. Elle est toute petite toute mignonne et même super sympa (d'aillleurs c'est la seule personne qui te fait la bise à toi et à tous les autres débutants au début de chaque cours, et la seule prof qui te confesse entre deux cours qu'elle stresse pour le prochain paske va falloir qu'elle assure). Paske forcément il faut qu'elle soit à la hauteur quand elle se fait projeter dans les airs par Bogossprof, son partenaire à la danse et à la ville. Paske Bogossprof a est vice-champion du monde de boogie, alors faut pas rigoler avec le swing. Bogossprof il est pas dégueu à regarder, j'avoue, (hein, Anne?) mais Bogossprof son problème c'est qu'il le sait. Il le sait mais il l'assume pas complètement et du coup il est tout le temps partagé entre vouloir qu'on le regarde et faite pipi dans son baggy de peur de se planter pendant que toutes les meufs alentour le matent. Donc il a bien dressé sa nana toute petite toute mignonne qui danse de façon impeccable pour pas l'embarrasser mais sans fioritures paske quand même sur le coup c'est lui et son ego en quête de rassurance les stars. In the pocket le porte-clefs!

Et pour qu'on le remarque des fois que on serait plutôt des groupies de Mou-du-genou, Bogossprof sort sa botte secrète préférée: la passe de la paupiette (qui a sans doute un vrai nom technique impossible à retenir et achement moins drôle et représentatif que la paupiette). En gros et pour les non-billingues en swing-talking: tu balances ta partenaire en mambo concave tout en lui vrillant le bras dans le sens trigonométrique puis tu la fais tournoyer par-dessous en oblique de sorte que son brushing frôle le parquet puis tu la projette en asymptote dans les airs et si la fille est à ton niveau elle retombe sur ses ballerines taille 35 poil dans les temps pour sautiller sur le « sept-et-huit ». « C'est clair pour tout le monde? Bon ben à vous! » dit Bogossprof bien fier de son coup pendable. Et là même si avant tu lui pardonnait quasi tout pour ses beaux yeux, là le mec tu le hais franchement. Paske une passe qui fait les filles se sentir aussi légères et gracieuses qu'une génisse obèse enroulée en paupiette impropulsable, c'est juste de la torture mentale... tu m'étonnes que son porte-clefs soit moitié anorexique! C'est bien simple une personne de sexe féminin normalement constituée ne PEUT PAS s'enrouler sur elle-même en rase-mottes pendant que son partenaire normalement constitué la penche puis la redresse par-dessous son bras avant de la faire décoller du sol... et encore moins en rythme et en bouclant le tout sur 6 temps pour caser le « sept-et-huit » à l'arrêt quand la paupiette est emballée-pesée. C'est génético-physiologico-techniquement inhumain, c'est tout. Et pas la peine de le remontrer 35 fois au ralenti pour montrer comme c'est trop facile ni en accéléré pour montrer comme c'est tellement naturel que vraiment « je vois pas où est le problème, c'est une passe vraiment basique ». Ben nan. Et bing, une entorse à mon self-esteem qu'il va m'en coûter des mois de rééducation mit la witch pour m'en remettre.


Toutes ces blessures plus les crampes aux zygomatiques et aux abdos à force de se poiler (heureusement!), ah on était belles à voir au retour, quand les mouflets en délire et la cuisine pas rangée nous sont tombés sur le râble dans les 4 secondes après avoir passé la porte, je vous dis que ça!