samedi 5 juillet 2008

Le jour le plus long

C’est aujourd’hui. Pourtant, l’échappée belle étant prévue à 14h tapantes, autant dire que c’est même pas un jour entier à proprement parler mais la vaaaache qu’est-ce que c’est loooong ! Il est a peine 11h et je sais déjà plus quoi faire de mon pauvre moi...
Faut dire que forcément je me suis réveillée spontanément à 5h, sans même qu’on ait à me violenter avec une aiguille quelconque pour ça.
La valoche est déjà bouclée (vu que je suis arrivée à poil et que j’étais pas apte à beaucoup d’activités ça a été vite vu...) depuis au moins 2h, les pansements sont changés de frais, tous les corps étrangers ont été retirés violemment de l’intérieur de moi et les trou colmatés avec des compresses king size et du collant qui colle pas paske fait trop chaud et que je transpire du bide ce que je croyais carrément meme pas possible...
Je suis dans les starting blocks, au taquet, à fond, je fais un boulot de dingue sur moi-même pour pas aller m’asseoir sur ma valise à côté de l’ascenseur pour pouvoir courir vers la sortie à la seconde où on viendra me chercher.
Petite appréhension, à la fois, faut pas se leurrer, paske je peux pas m’empêcher de me dire que vaut mieux être entourée de professionnels aguerris et d’équipement de pointe pour le cas où mon bide déciderait d’éclater spontanément et de me déverser les intestins sur les genoux... ce qui va forcement arriver. Ben ouais, avec le bol que j’ai ça peut pas s’arrêter là, quand même, si ?
Un poil de stress aussi que les mouflets soient pas aussi excités de me retrouver que je ne le suis (paske la vache, deux semaines, là, je suis à fond, ils auraient raison d’avoir peur que je les bouffe de bisous) ou qu’ils me fassent le plan de la culpabilisation genre « tu nous a abandonnés ».
Une touche d’angoisse aussi qu’ils soient justement trop contents de me retrouver et soient littéralement tout le temps couchés tous les trois en même temps sur ma cicatrice ou qu’ils me fassent un flan paske ben ouais ben nan Mummy là, dessuite, elle peut pas jouer au foot ni te pousser sur la trottinette ni te faire faire l’avion. Quelle ingrate quand même.
Et pis va y avoir la quatrième dimension totale et absolue : être à la maison comme à l’hôtel. Je fantasme déjà sur une clochette que je pourrais agiter dès que j’ai besoin d’un truc... nan paske faudra pas non plus me seuvrer trop violemment du petit dej apporté au lit sur un plateau, hein, ça peut être super dangereux, si si, c’est le docteur qui l’a dit Chouchou, j’te jure.
Bon, ben, l’heure approche, avec tout ça...
Je vous tiens au courant, hein, promis yaura du sang, des tripes et des boyaux pour ceux qui aiment, mais pas trop de rigolade quand même, hein, pour pas faire sauter les points !

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