mercredi 20 janvier 2010

Apocalypse now...

Des fois je me demande si habiter dans une ruine en merde séchée ç'aurait pas pu être un indice annonciateur de tout un tas... d'emmerdes, et si on aurait pas mieux fait de consulter un marabout pour désenvoûter le bazar (voire le fuir à grandes enjambées) pour éviter de nous y mettre dedans jusqu'au cou, dans la merde...

Ouais, je sais, vous en avez marre que je parle que de caca... pauvres gens, comme je vous plains! Je vous laisse imaginer à quel point j'en ai marre, moi, de patauger dedans, hein... Ouais, donc on est bien d'accord que les plus à plaindre c'est pas vous... merci.

Jugez plutôt comme ma vie est formidable : hier je suis rentrée du boogie (woua, la chaaaance) toute contente de ma soirée, de mon gigotage de fesses et de ma réussite à la passe du tour sous le bras mit tête escamotable... Eh ben je vous raconte pas le spectacle de désolation absolue qui m'attendait dans mon salon... SI, quand même, je vous raconte.

Ben le Kiwi baignait dans son vomi au milieu du salon, Chouchou baignait dans le vomi du Kiwi et se demandait si il allait pas en remettre une couche himself. Une fois rendus forme décente au salon, aux draps du Kiwi, à son lit et sa moquette, une fois avoir rendue à l'épreuve des projectiles vomiques la chambre d'amis et tenu le seau au Kiwi all night long sans dormir des fois qu'il vomisse dans son sommeil et s'en remettre donc totalement à mes réflexes pour le lancé de seau adéquat (ce qui est arrivé 3 fois), j'ai fini par déclarer forfait à 6h55 et aller supplier Chouchou de prendre le relais pour que j'arrive à fermer l'oeil en toute sérénité 45 minutes avant de devoir faire semblant d'être au top de ma forme pendant tout mon mercredi-jour-des-nains-en-folie-déjà-sérieusement-compromis... Sauf que Chouchou avait déjà mis les voiles direction le-bureau-paradis-des-adultes-réfléchis en me laissant deux piles de draps sur le pallier et un mot qui expliquait que le Minky avait retapissé sa moquette/son lit/la salle de bains au caca-pourri-malade et que ça puait tellement qu'il avait failli vomir et qu'il avait donc courageusement abandonné le navire en me laissant gérer la désinfection des lieux/objets/personnes. Cool!


Nan, honnêtement, je vois pas bien comment je pourrais patauger plus dedans... à moins que je me mette moi-même à gerber dans tous les coins ce qui est tout à fait possible vu que cette gastro a l'air hautement agressive et invasive (et que demain c'est grève des profs, forcément, donc repos/dodo=no).

Bon, ben, je crois que je vais lancer une grande souscription internationale de solidarité de gens pour me payer un kärsher... Vous, vous donnez combien?

vendredi 15 janvier 2010

La quatrième dimension (une de trop...?)

1e dimension=2m
C'est la longueur de la planche de pin massif que j'essayais de porter (en même temps que 2 "giga-box spécial rangement" pour tenter de caser tous les Playmobil de Noyel dedans au lieu de dessus/dessous/dedans les canapés du salon...), le tout en jupette de, quoi 27 cm de long? en plein milieu de BricoEcoPro où, donc, les filles sont totalement inexistantes, et quand bien même yen aurait une qui se serait perdue ou qui serait entrée par erreur en croyant aller dire coucou à Valérie Damidot chez LeRoiMèreL'Un, c'est sûr, elle aurait pas une micro-jupe et des tiags cloutées...
Totale, je vous cache pas que j'ai bien galéré, enfin pendant au moins 30 secondes, avant qu'un gars me dise "euh, madâme, je peux vous aider?" ce à quoi j'ai failli lui répondre "nan c'est bon chuis une fille mais chuis pas débile, je sais où il est le rayon menuiserie, je sais la différence entre du contre-plaqué et du latté-collé, et pis la longueur de ma jupe est pas proportionnelle à mon QI, à l'inverse de..." mais je me suis arrêtée paske c'était rien qu'un vieux assez sympa qui avait pris un caddie de chantier "charge maxi 850 kg" pour porter deux pinceaux et un rouleau de scotch à masquer...
Donc Papy m'a mis ma planche et mes boîtes sur son caddie jusqu'à la caisse puis m'a accompagnée jusqu'à ma voiture et m'a chargé le tout dans mon coffre, tout ça même pas en essayant de faire ami-ami genre je te parle, je te raconte ma laïfe, je te pose des questions sur la tienne, nan, tout ça en gentleman pur sucre, comme "yen a plus beaucoup de messieurs galants comme ça" a dit la pauvre pouffe toute orange de la caisse centrale quand on est passés devant elle. Ben ouais. Ben nan.
L'effet jupe, seulement? Je sais pas, j'en suis qu'au début de l'expérience ethnologique (après 2009: l'année blonde, 2010: l'année jupe). Donc en fait, la première dimension devrait peut-être être plutôt 27cm à la louche: la longueur de la jupe du jour...

2e dimension=18cm
Nan, c'est pas la longueur de ma jupe d'aujourd'hui (attendez, quand même, ça couvrirait même pas mes fesses! Expérience ethnologique, j'ai dit, pas "Gorilles dans la brume"!). 18cm c'est la longueur du short que le Kiwi porte aujourd'hui, oui, pour aller à l'école, oui, par 2°C dehors avec des restes de neige.
Nan, il est pas puni par congélation des coucougnes par une mère indigne et un père cruel, il a CHOISI, et même cré cré cré lourdement insisté, pour réparer l'injustice sexiste qui veut que ses copines ont le droit d'aller en classe en mini-skirt même l'hiver alors que lui et ses potes et ses frères ils "peuvent mettre que des pantalons tout ça pask'y caille et que c'est même pas lui qui choisit si y caille ou pas". Soit.
Donc moi avoir couru les soldes dans tous les sens pour trouver deux collants taille 5-6 et 3-4 ans (fallait même pas espérer que le Minky allait juste regarder son frère se les geler!) en laine et surtout pas roses, ni violets, ni jaunes, ni turquoises... gris, quoi! Et sans fleur, sans Barbie ni Dora dessus, juste unis... Ben sachez que ça existe, mais j'ai dû virer viteuf l'étiquette où on voyait une pouffette en mini-skirt dessus pour leur faire gober que si-si c'était des collants de garçons, puis sécher les larmes du Kiwi qui OF COURSE aurait "quand même préféré mieux qu'y ait Flash-Mc-Queen dessus", ou SpiderMan ou Ben10 ou au minimum les 101 Dalmatiens, un truc viril, quoi!
'Fin bref, les deux se les pèlent donc aujourd'hui en short ras la nouille, sûrement sous les rires de leurs potes, l'admiration de leurs copines et la désolation de leurs maîtresses qui à l'heure qu'il est ont dû signaler au directeur de l’école du bled qu'il fallait vraiment "envisager une réunion extraordinaire du conseil d'école pour discuter l'éventualité d'un dress-code officiel aux vues des dernières dérives inadmissibles de certains parents visiblement dépourvus de tout sens commun et de toute bienséance"...
Classe, mes mouflets sont des révolutionnaires! Et moi je suis une super-mère du XVIIIe qui porte que des jupes et qui les envoie en cours en culottes courtes même quand y neige!

3e dimension=4m
C'est la distance à laquelle on peut encore sentir l'odeur de gerbi qui imbibe les cheveux du Blini depuis qu'il s'est réveillé hier matin englué dans son vomi de la veille au soir qu'il avait déposé avec application et dans le silence total sur tous ses doudous, tout son lit, ses 3 épaisseurs de pyj et entre tous les petits barreaux de son petit lit, youpiiiii!
Bien sûr que je l'ai baigné, shampooiné, changé, lessivé de la tête aux pieds, lui et tout son attirail, attendez, vous me prenez pour qui? J'y ai même mis le shampooing KungFuPanda que seulement son grand frère il y a droit normalement dans l'espoir que le parfum bubble-gum cache mieux l'effluve odieuse que le Biolane-Peaux-Sensibles-Sans-Parfum. C'est quand même pas ma faute les paraben c'est pas efficace comme absorbeur d'odeur...
C'est aussi la distance à laquelle le Minky arrive à projeter son vomi depuis la porte de sa classe direct jusqu'à mes nouvelles bottes préférées d'amûûûr, hier soir... Tout ça bien sûr alors qu'il avait été "en pleine forme et même de très bonne humeur toute la journée "s'est senti obligé de commenter sa charmante maîtresse... "Bon, je vous laisse nettoyer, donc, puisque vous avez passé une journée merveilleuse, hein?"
Tout ça pask'elle est jalouse de ma jupe...

4e dimension=500m
C'est la distance que j'ai roulé sans m'en rendre compte avec le coffre moitié ouvert rempli des courses de bouffe de la semaine, le tout bien sûr en chantant à tue-tête une chanson d'ado prébubère qui passait à la radio volume à donf et en faisant des doigts dans le rétro aux gens qui me suivaient en faisant des appels de phares et en klaxonnant...
Et, ouais, j'avoue (mais promis le dites pas à Chouchou!) ma jupe et moi on a fait demi-tour et tenté la récupération in extremis d'une partie du butin (attendez, les gens, pour la SEULE fois où j'avais pas shoppé à Lidl, où j'avais acheté du bion, bu bio, du local, du frais, du cher, j'allais pas juste dire "rhô sspagrave, c'est que 80 boules!"
Bon, à ma connaissance on déplore la perte regrettable d'un pot de "confiture de myrtilles cueillies à la main, cuites au chaudron avec du sucre intégral non-raffiné à faible indice glycémique", ça je suis sûre pask'il y avait du sang de myrtille un peu partout sur le reste des courses, mais à part ça je pense avoir récupéré le plus gros. Sous les klaxons et sifflements admiratifs et signes d'incrédulité réprobatrice des routiers de passage et des conductrices de bétaillères à mouflets de passage aussi, dans cet ordre, et sûrement toujours à cause de la jupe...

C'est ptêt pas une bonne idée pour la santé physique et mentale de tout le monde, cette année de la jupe, si?

mercredi 13 janvier 2010

"Et vous, vos poissons panés, ça va?"*

*Bon, j'avoue, j'attaque dur, mais à moins que vous n'ayez vu la truculente pièce de théâtre des années 90 "Le gros n'avion", de et avec Michèle Bernier, entre autres, vous pouvez pas comprendre... c'est pas grave, depuis le temps, vous êtes rôdés, hein, les gens?

Avril 2002 (ça nous rajeunit pas, je sais), présentations officielles de Chouchou à la Reine Mère (la mienne, de mère, pas Babeth 2 de Rosbifland, encore que, c'est vrai, j'aurais pu être de sang bleu et vous auriez pu ne même pas le savoir, ah, la magie de l'anônymât, très chêêêrs, zuuuut, je me suis trahite!), intérieur jour, gigot d'agneau-flageolets (ben ouais, le dimanche de Pâques, quoi, tradi!)... la Reine Mère, donc, entre la poire et le fromage et au milieu d'un silence religieux (ben ouais, dimanche de Pâques, quoi):

"Et vous, Chouchou, vous avez déjà eu des verrues plantaires?"

Du grand art, avouez! D'autant qu'aucun rapport avec la courgette (ni la poire, ni le fromage, d'ailleurs... encore que, les pieds de Chouchou, le fromage... rhôôô...)

(là j'imagine en live-virtuel-différé comment vous êtes en panique totale, les gens, à vous demander comme des maquereaux sans tête "où ça va nous m'ner, c't'histoire?", et j'avoue, j'adore! Je suis cruelle, je sais, mais patience, patience, vous aller comprendre, si, si, piske je vous dis que si!)

Ouiiiiii, et donc si je vous dis ça (hormis pour expliquer d'où me vient ma capacité désormais légendaire et apparemment donc héréditaire à capillairement hyper-tracter mes transitions et autres enchaînements de pensées), c'est paske telle que vous ne me voyez pas, là, à 00h00 (booooonne annéééééée, ah, nan, bon jeudi 14 janvier, zut, j'ai raté) donc telle que vous ne me voyez pas je sors de mon bain (numéro 3 du jour, vu comme ça caille, fin bref) et je viens de me rendre compte que mes petites excroissance pédicinales ont quasi totalement disparu! 10 ans au bas mot que je m'en trimballais 3 sur les plantes (de pieds) et pouf, là, d'un coup, sans même que je fasse la danse de la pluie en marche arrière sur des charbons ardents de thuya mâle prépubère à la pleine lune (ou autre rituel que d'aucun peuvent conseiller sous le manteau à al boulange du bled... ouais, je sais, drôle de bled), sans aucun effort de ma part, pfft, envolées!

Bon, je préfère vous prévenir, on va s'envoler dans une seconde dans des sphères de haute voltige ésotérique où peu de gens arriveront encore à trouver leurs repères et où l'oxygène allopathique se raréfie, donc âmes sensibles, s 'abstenir, que ceux qui pensent qu'ils sont agoraphobes de l'ouverture d'esprit retournent regarder Derrick ou le foot, le choc risque d'être trop violent pour eux...
En même temps, c'est ça qui est vraiment bon avec le concept du bloug anonyme, il ya (si, si!) pas mal des gens qui vont lire tout ça et qui ne savent pas qui je suis... à vous, chers inconnus, je donne le droit (dans ma grande bonté souveraine, attendez, ici, la queen, c'est bibi!) de penser "encore une illuminée".
Et à vous, chers connus qui donc connaissez et pratiquez ma pomme depuis quasi qu'elle n'est qu'un simple pépino (allez, osez dire à haute voix que vous avez pas maté même un tout tout chti bout des Choristes l'autre soir, hein?), je donne l'autorisation de penser "encore une illumination".
Ben ouais, on est en janvier, les décos de Noyel à grand renfort de watts et de clignotage, c'est encore permis!


Doooooonc, disais-je, maintenant que les mises en garde de rigueur ont été prodiguées et qu'on est entre nous, les gens: verrues= a'pu. Diiiiingue. Tout ça paske j'ai juste plus BESOIN d'avoir de la vérole aux petons. C'est TOUT. C’est aussi simple que ça. Ouais, j'ose le dire, l'affirmer, et même l'écrire et même si vous ovulez je le signe: QUE du psychologique, tout ça! Alors ouais, j'admets, c'est un peu duraille à avaler comme pilule, surtout pour els gens qui en bouffent 'achement (de pilules), qu'un truc aussi chiant, aussi "contagieux, à la piscine, dans la douche, etc..." et aussi douloureux, parfois, hein, quand même, que les verrues plantaires, ça puisse être totalement induit par soi-même.
Ben si.
Si.
Je vous dis que si.
Moi non plus avant, j'y croyais pas. Pourtant j'ai lu, compulsé, analysé et adhéré à pas mal de trucs du bouquin grandiôôôse de Jacques Martel ("Le grand dictionnaire de maux et des maladies", pour en pas le citer... c'est quand votre anniv?) qui explique très bien et de façon bluffament juste comment la plupart (toutes, en fait!) des maladies sont "juste" des signaux révélateurs d'un état psycho émotionnel (ah, je vous avais prévenu que ce serait pas facile à gober, hein, pas la peine de pouffer-tousser-vous étouffer!).
Mais c'est clair que pour le coup des verrues (ou des champi-pis entre les orteils, ayest, je l'ai dit, vous savez tout ce que vous ne vouliez surtout pas savoir sur ma vie piédique secrète! Welcome to glamour!), c'était un tout petit pieu plus dur à gober... Mais bon, j'ai lu, j'ai dodeliné de la tête et j'ai dit "soit", "certes" et même "why not", sans plus de conviction que ça...

Jusqu'à ce soir. Verrues=a'pu, keske vous dites de ça? Je me rappelle plus exactement de ce que disait le bouquin (paske je l'ai prêté à une copine, attends, un trésor pareil, ça se partage!), mais yavait une histoire de pas pouvoir camper sur ses positions à cause de la douleur, de s'excuser de son manque d'assurance, de pas vouloir s'imposer, ni même se poser, un truc dans le genre. Ce à quoi of course, en première lecture, j'avais pensé "mmmmouais, fin bref". Sauf que ouais, plus je m'affirme, plus j'ose dire non (tout en ayant conscience de "ce à quoi je dis oui en moi en disant ce non", ouh là, je sens que je vous perds, là que si je vous mets une couche de Thomas d'A par-dessus Martel, ça va vous achever... bon, on verra ça plus tard, hein?) ben plus je me pose là les pieds bien droits dans mes bottes (ah, mes boooottes, les soldes, la mode, enfin, une bouffée d'oxygène bien triviale et pragmatique rien que pour vous.... ça va mieux? Voyez que je suis pas si cruelle que ça!) droite dans mes bottes, donc, ben j'ai plus besoin d'avoir de verrues aux pieds, nan, plus besoin d'excuses, merci, mais nan, sans façons.
Donc pouf, a'pu.

Et là telle que vous ne me voyez pas je vais donc peut-être même envisager de remercier mes pieds pour avoir tenu bon sous la douleur et la laideur et la négligence véruccales et m'offrir pour la première fois une pédicure ou un massage plantaire... diiiingue!
Ouais, bon, je vous laisse reprendre vos esprits, je vous parlerai du concept de "remercier la cage pour mieux s'en libérer" la prochaine fois, hein, à notre prochaine ascension dans les limbes du "para" (nan, pas "-chutiste", évidemment pas!).
Bonne nuit, hein, faites pas trop de cauchemars de poissons pannés qui bouffent des verrues sur le pif d'une sorcière himalayenne...
Et bonne année!

vendredi 8 janvier 2010

What's the story? Morning glory?

Ceux qui ne sont pas de ma génération (voire de mon année!) ne peuvent carrément pas comprendre comme cet album d'Oasis c'est toute notre jeunesse, hein ouais?

Fin bref. Toujours est-il que, année ou pas année, le matin, c'est toujours la lutte au pays des mouflets... et comme moi j'habite au pays des mouflets, ben pour moi c'est carrément la croisade ("la mission", comme dirait Agrippine, ma copine).
Et ce matin, ben c'était pire.
Ce matin c'était la totale de chez au taquet comme jamais.
Ce matin c'était le feu d'artifice du GRRR.
Ce matin c'était l'épreuve initiatique qu'on devrait faire passer d'avance à tous les pauvres gens jeunes et insouciants que se regardent enamourés en se disant "si on avait des enfants?".
Ce matin, j'avoue, j'ai souhaité pendant l'espace d'un battement de cil, hein, pas plus, que mes trois mouflets n'existent pas.
Ce matin, pendant ce même battement de cil, j'ai souhaité me réveiller il y a 6 ans et me dire "euh, je crois qu'on est pas prêts pour avoir des mouflets".

Pourtant hier j'ai passé quasi la plus meilleure journée de toute ma vie de moi... Ouais, et m'enfous si vous allez dire que c'est pathétique, bande de gens blasés de la vie. ET nan, c'est pas tout le temps ni mon maiagex2 ni la naissance des nains le plus mieux jour de ma vie. Des fois le plus beau jour de ma vie c'est hier, comme par exemple aujourd'hui!
Paske hier, déjà c'était les soldes. Pas le premier jour des soldes où ya des gens qui s'entretuent pour une place de parking, une robe en 38 et une paire de pompes en 38 aussi, quenenni, le DEUXIEME jour des soldes, celui où ceux qui sont des furieux du premier jour sont rentrés chez eux et où ceux qui attendent la fin pour avoir les meilleures affaires sotn pas encore là.
Hier, yavait PAS de queue aux cabines d'essayage de chez H&M (que celui/celle qui a déjà PAS attendu même ne serait-ce qu'une seconde aux cabines de chez H&M lève les yeux dessuite... menteur! ça n'arrive ja-mé!).
Hier il faisait un froid de canard qui avait gelé chez elles les mémés qui font leurs courses aux heures de pointe alors qu'elles ont que ça à faire de la journée.
Hier les grandes bringues blondes de 1.80m/45kg étaient pas là non plus pour beugler "ah, mais il leur reste que des grandes tailles" avec un air dédaigneux en constatant que le rayon est dépourvu de XS.
Hier j'ai acheté que des trucs beaux, que des trucs que je vais porter, que des trucs en solde, à ma taille, et que j'ai pu tous essayer.
Et même hier, j'ai PAS acheté des trucs alors qu'ils étaient beaux, à ma taille, en solde et que j'aurais pu les porter.
Hier on est arrivés à l'école avec que 5 minutes de retard mais dans la sérénité, la joie et la bonne humeur, juste pask'on avait pas envie de sortir du lit tout de suite quand le réveil a sonné...
Hier tout n'était vraiment que luxe, calme et volupté...

Donc fatalement, aujourd'hui, principe d'alternance oblige (merci Thomas!) j'ai eu droit à la totale de chez au secours dans le scenario catastrophe du matin perrave.

Aujourd'hui j'ai mis ma nouvelle mini-skirt, mon nouveau T-shirt et mon nouveau pull, mon nouveau leggin et mes nouvelles bottes. Et même si on pourrait à première vue croire que c'était une grosse mais alors énoooorme bourde vu que quasi el cataclysme est venu de là, ben je vais vous dire, heureusement que j'ai ma nouvelle mini-skirt, mon nouveau T-shirt et mon nouveau pull, mon nouveau leggin et mes nouvelles bottes pour me rappeler comment la vérité est ailleurs et comment hier c'était le bonheur. Paske sinon je crois qu'y aurait de la cervelle de mouflet partout sur les murs de la ruine. Et y paraîtrait que la cervelle de mouflet, ça tache...

Ouais, today, le tsunami du désespoir mouflique est venu des quelques centimètres de ma nouvelle mini-skirt. Qui eût pu croire qu'un truc aussi rikiki puisse à lui seul causer pareille désolation? Ambiance la princesse au petit pois, il était, ce matin, le mouflet numéro un. Ce matin mon Kiwi il avait décidé que c'était vrément vrément mé alors vréééément cro cro cro inzuste que moi j'aie le droit de mettre une jupe-short-de-fille-court alors que lui il est obligé de mettre toujour-toujour un pantaloooooon-de-garçon-pasyfé-froiiiid. Et comme il était vraiment pas content et que j'avais pas beaucoup d'arguments rationnels à lui proposer (ben c'est vrai, quoi, au fond qu'est-ce que tu veux argumenter? c'est pas juste, c'est clair!), ben y s'est roulé parterre en hurlant pendant une bonne heure.

D'où forcément le Minky était en stress et a d'abord commencé à hurler aussi que son reuf lui cassait les... oreilles (attendez, il a 3 ans, hein, il connaît pas l'autre expression, quand même, on est pas des sauvages!). Et piske c'était vrément vrément cro cro énervaaaaant, il est descendu et s'ets mis en quête frénétique (ça veut dire ouverture/retournement sur le sol de tiroirs et exploration version varape de toutes els étagères de la cuisine) d'un paquet de tiges de choki Kinder qui auraient pu seules trouver le moyen d'apaiser son angoisse.
Manque de chance, il les a pas trouvées tout de suite : la logique mouflique veut, apparemment, qu'on retourne TOUS les tiroirs AVANT de regarder dans celui où on range d'habitude les Kidner et où la petite fée du rangeage des courses l'avait rangé comme d'hab à l'insu de son plein gré...
Manque de chance, il a quand même fini par les trouver et quand j'ai fini par descendre pour laisser le Kiwi finir de gérer sa colère all-by-my-seeeelf, j'ai retrouvé mon Minky assis sur les débris de toute la cuisine PLUS les papiers des 11 tiges de Kinder maxi, la moustache jusqu'aux oreilles et l'oeil de cocker qui préparait déjà sa phrase préférée "paféesspré".
OK. On inspiiiire, on sooooouffle, on aligne ses charkras, on se calme, les passer à la moulinette un par un de ferait qu'ajouter au désordre, donc ffffffff, on se détend.

Bon, au moins lui il est habillé, et il s'est laissé persuader assez facilement que non je préférais qu'il aille pas à l'école avec mon Wonderbra en bandoulière et que ben ouais ben je sais mais n'empêche que même quand tu seras un grand-nadull, mon gars, t'auras pas de seins ni de soutif rienkatoi. Désolée, condoléances sincères et commisérations de rigueur, mais ouais je sais c'est vrément vrément cro cro inzuste...

Sur quoi le Kiwi a fini par descendre, a spotté dessuite les papiers de Kinder et fait un quasi-infarctus en croyant que son frère avait aussi bouffé les siens, puis s'est laissé convaincre de grignotter à la vitesse d'un escargot en fin de vie une tranche de pain grillé avant de boulotter "seulement une-demi-tige de Kinder comme ça le reste je peux le manger cessoir au goûter pis peut-être aussi un autre piti bout après le dîner" (non, ne croyez pas que Kiwi est le mouflet le plus raisonnable et posé du monde, il a juste entrevu en un éclair la possibilité hautement jouissive de faire enrager son frère pendant, oh, les 11 targettes qui restent dans son paquet de Kinders et qui restent pas dans celui du Minky, et ce de préférence 3 fois par jour, pour faire durer le plaisir... ah, tiens, y pleure plus, du coup!)

Il était donc 8h59, on aurait dû être devant la porte de la classe, au lieu de ça j'avais dans ma galère en phase aigüe de mutinerie un mouflet habillé qui pouvait se mettre à tout moment à vomir (ou a diarhéer!) du Kinder partout, et un autre encore en pyj' qui avait toujours pas totalement accepter qu'il allait vraiment devoir mettre un pantalon pour aller à l'école le ventre 1/2 vide pask'il avait boulotté qu'un demi Kinder et trois miettes de toast, sans compter le chti dernier qui ronflait encore les cheveux collés par la bave, les fesses collées dans le caca et les bras collés dans son pull taille 1 mois alors qu'il en a 19 paske son père refuse d'intégrer l'information "arrêt de lui mettre ce pull, j'y arrache la tête avec tous les matins", simple, non, ou c'est moi qu'espike mal?).

Tout s'est terminé devant l'école d'où la nounou avait déserté depuis une bonne demi-heure, tu penses, pas folle, la (taille de) guêpe! à 9h23, heure triomphale où j'ai catapulté mes mouflets dans leur classe en remerciant mentalement Jules Ferry pour l'école publique, gratuite et surtout obli-gatoire!

J'ai envisagé de retourner en ville pour compulser/compenser en achetant pluuuuus de trucs en solde, sauf que je préfère rester sur la vague de luxe, calme et volupté d'hier, regarder MES nouvelles mini-skirts, MES nouveaux T-shirts et Mes nouveaux pulls, MES nouveaux leggins et mes nouvelles PAIRES de bottes, essayer de trouver du tissu pour coudre un joli ptit kilt taille 5 ans pour visualiser le Kiwi se gelant le QQ dedans dans la neige demain et me dire que ouf, ayest, ce matin, c'est fini.

Quelqu'un connaît un magasin qui vend des leggins pour garçon ou a un patron de kilt pour nain? Je prends!

jeudi 7 janvier 2010

Family portrait

Est-ce que ça existe, des gens qui font un blog avec des photos de leurs fringues au lieu de celles de leurs enfants? Est-ce que vous allez me faire enfermer si je vous envoie un faire-part genre "j'ai l'honneur, la joie et le bonheur de vous annoncer la naissance de Minnie, 25cm, 214g, ma nouvelle jupe"?
Nan paske là, telle que vous ne me voyez pas, je me retiens.
Je me retiens de vous présenter tous mes ptits amours qui sont venu enrichir et illuminer ma vie de joie et de gratitude...
Je me retiens de vous mettre une belle photo de ma grande famille en guise de carte de voeux, où on verrait mes 6 nouvelles mini-jupes, mes 3 nouvelles paires de bottes, mes 2 nouveaux pulls, mes nouveaux T-shirts aussi (5, dont une paire de jumeaux) et mes 3 nouvelles robes, sans oublier la petite écharpe, le petit foulard, et le petit paletot... Rhô, ils sont cro cro mignons, je viens d'aller les voir, tous alignés sur mon lit comme des petits anges... je crois qu'ils se sont endormis, je vais pas les déranger avec le flash, la photo ce sera pour plus tard!
Ah, j'aime, j'adore, je kiffe, ma vie de toute nouvelle maman d'articles soldés à -70%, c'est telllllement gratifiant!
ET vous, pas de nouveaux chiffons dans le placard ni de nouvelle dentelle dans el tiroir, hum, avouez, petits coquins!

mercredi 6 janvier 2010

Imparable

"Mummy, pourquoi tu t'habilles chic en jupe et nous chic aussi et tu nous mets un truc en entier à la télé pendant que tu t'enfermes dans la petite pièce sombre où ya la chaudière avec le monsieur et qu'il faut jamé-jamé vous déranger?"

Mmmouais, im-pa-rable!

Surtout que la maîtresse, potentiellement, elle senfout (enfin, j'espère!) de ce que je fais avec le chauffagiste dans la chaufferie...
Et qu'ont été coupées au montage le moment où le spectateur comprend que déjà je m'habille en jupe tous les jours, que je vais pas balader mes mouflets en pyj' devant le chauffagiste, quand même, et que faut bien trouver un moyen de les faire taire pour que ledit chauffagiste puisse entendre sans qu'il soit couvert par des meuglements de mouflets le bruit on ne peut plus suspect que fait ladite chaudière...

Nan, tout ce que tout le bled retiendra de cette histoire, c'est que ma jupe et moi on s'enferme avec le plombier dans une petite pièce sombre pendant que les gosses s'abrutissent devant la télé.
Bon, ben maintenant que ma réputation est faite, j'ai autant aller à la ville faire les soldes et m'acheter un stock complet de minijupettes pour pas la démentir, hein, à y être!
Bon, ben j'vous laisse!

Ah, nan, peupa, c'est mercredi-le-jour-des-nains-en-folie... ça dure combien, déjà, la Belle au Bois Dormant? Nan, j'rigole, vous habitez ici ou quoi? Faut pas écouter les rumeurs, dites!