mardi 28 avril 2009

Je vous roule une pelle?

Telle que vous ne me voyez pas, j'envisage carrément d'en faire mon métier. Nan paske faut bien le dire, j'adooooore, et pis bon, soyons honnête, je suis franchement assez douée pour ça (demandez à Chouchou, il confirmera).

Aha, je vous y prends, hein, j'en étais sûre qu'avec un titre et une accroche pareille, vous alliez vous y ruer, sur ce post, bande d'obsédés! Nan mais vraiment vous avez l'esprit mal tourné, je vous jure, c'est pas ce que vous croyez. Je parle de pelle MÉCANIQUE, là, de tractopelle, quoi, pas de french kiss, ah, ben ouais, ruine forever, nous n'avons pas les mêmes valeurs, je crois que c'est clair.

Bon, revenons-en à nos moutons: vendredi 24 avril 2009 est officiellement devenu le plus beau jour de ma vie (ouais, quasi plus mieux que mes mariages et la naissance de mes mouflets, ouais, les 3). Ouais, vendredi, JE me suis loué pour moi toute seule myself une super tractopelle. 2 tonnes de bonheur jaune et vert, un truc de dingues. Ben au départ disons que c'était pour sauver la laïfe de Chouchou qui était en train de se mourir in the garden avec sa bêche et son râteau à tenter de creuser la piscine semi-enterrée et d'applatir el futur gazon.
Et pis ça a été comme qui dirait une révélation. Le coup de foudre en quelque sorte. Bon, déjà soyons franc, hein, être aux commandes d'un mastodonte pareil, des centaines de chevaux sous le capot, une traction phénoménale, et qui vous obéit au doigt (euh, "à l'oeil" ce serait de la science-fiction, quand même) ça flatte un poil l'égo. Si, si, j'vous jure.
Ensuite pour peu que vous soyez légèrement doué (comme moi, quoi, et nan c'est pas de l'orgueil, c'est juste un fait), c'est juste totale l'extase. Non seulement tu fais en 30 minutes ce que le Chouchou aurait mis 30 jours minimum à torcher, mais en plus tu le fais en t'éclatant comme une petite fofolle alors que le Chouchou y aurait laissé ses mains, ses bras, son dos, et sa santé. Donc en plus d'être une pro super efficace (qui plus est dans un boulot de couillu, "girls power", hein!) tu te retrouves à être comme qui dirait une super-héroïne. Et, ouais, c'est assez sympa.
Nan pis franchement, même la galère post-trou (paske bon creuser, ouais, fingers in the nose, mais gérer la montagne de terre, trouver où la mettre puis l'étaler avec application sur tout le terrain et faire un fini environ plat, c'est déjà a priori moins l'éclate) c'est troooop bien! Je peux pas vous dire mieux: essayez, vous verrez. Si vous avez eu des sous de votre mémé à Noyel ou de papa_maman à votre anniv', allez pas les dépenser bêtement à partir vous dorer la face aux Seychelles ou à vous emmêler les ch'veux dans une décapotable, louez-vous une tractopelle!
Donc là, je contemple mon super jardin avec son giga trou, l'herbe que Chouchou a posée pas plus tard que hier sous le déluge et qui est quasi plate, si, si, je vous promet, presque avec tous ces ptits brins d'herbe on se rend pas compte comment c'est galère de platifier au micromètre quand on le fait avec un gros godet d'un mètre 50 de large.
Et donc j'envisage sérieusement de faire ma crise de la quarantaine en avance au volant d'une tractopelle (c'est telllllement plus classe que de s'acheter un coupé rouge, franchement!). Maintenant vous savez quoi m'offrir pour mon anniv': si vous envoyez une avec un panneau "AV" au Q, pensez à moi!

Allez, bisou (sans la langue of course, vraiment, vous êtes en chaleur, là!)

jeudi 16 avril 2009

Le premier jour du reste de ma v...

...vacance, j'allais dire (hey, c'est pas paske je vais chez la witch et à la coopé bio que je deviens sensible aux chansons d'Obispo - ou quiconque a chanté la gnangnanitude "aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie").

Ouais, aujourd'hui, jeudi, est officiellement le premier jour de mes vacances. Et pourtant dans ma zone, elles finissent, euh, ben demain (le week-end étant un week-end de toute façon, réfléchissez bien, le dernier jour des vacances c'est bien demain, vendredi).

Sauf que jusqu'à aujourd'hui les vacances c'était quand même une grosse arnaque. Pour vous dire: on aurait cru les vacances de Toussaint!
Et, comme chacun sait, les vacances de Toussaint ne sont PAS des vraies vacances. Ah, ben nan.

D'abord paske les vacances de Toussaint sont trop courtes. 10 jours, c't'arnaque!
C'est bien simple, des vacances où on a pas assez de temps pour paumer le cahier de liaison du Kiwi, juste pour le plaisir de se payer le stress de sa laïfe à la perspective de devoir expliquer à la maîtresse qu'on a ENCORE égaré le cahier de liaison mais que ça ne prouve absolument pas qu'on n'en prend pas soin, qu'on est des parents négligents, ni que "ça doit être quelque chose, chez vous", c'est pas des vraies vacances.
Des vacances où on peut pas se tordre de rire en voyant Chouchou fulminer à la recherche du sac de nounou du Minky en l'entendant dire "bloody hell, je souviens je l'avaise vu quelque place bizawe et j'avaise pennnnsé tienne comme c'est bizawe jamay onne va la twouvé apwé", c'est pas des vraies vacances.

Ensuite, les vacances de Toussaint sont en NOVEMBRE, et si novembre était un mois propice aux vacances, ça se saurait. Paske les vacances sous le crachin breton perpétuel même quand on habite dans le Sud-Ouest (eh, me faites pas dire ce que j'ai pas écrit: j'adooore positivement la Bretagne, d'ailleurs cet été... ouais, en justement, l'ÉTÉ, pas novembre) ben les vacances sous le crachin, c'est pas des vraies vacances.
Les vacances où il fait un temps suffisamment froid et humide et nuuuuul pour qu'on doive utiliser ne serait-ce qu'une fois les mots: mouche-bébé, kiné respiratoire, bonnet, bottes, sirop ou anti-bio, c'est pas des vraies vacances.

Et cette année les vacances de Pâques c'était vraiment ambiance Toussaint.

D'ailleurs le cahier de liaison est toujours bien sagement posé à côté des bonnets et des bottes fraîchement embourbées, je viens de voir le sac à nounou dans la cuisine à côté du mouche-bébé et du sirop anti-bio que le Blini refuse de prendre pendant que j'appelais pour prendre RDV pour sa kiné respi, et jusqu'à hier il tombait un charmant crachin breton par 7° l'après-midi que même si j'étais du genre à aller "me balader" dehors, je serais restée cloîtrée chez moi comme toute bonne chrétienne qui se respecte en ces temps de Toussaint dédiés à la commémoration de nos chers disparus.

Sauf que là, ayest, c'est les vacances, les vraies, les "vacances de Printemps" qui plus est, enfiiiiiin on y est!

Les deux grands sont partis telle une bonne paire de moufle(t)s prendre l'air dans le Nord-Est (et ils me manquent tout ça tout ça, j'ai pensé à eux hier toute la journée tout ça tout ça, mais quand même, la vaaaache, comme ça fait du bien ce caaaalme! J'entends le téléphone sonner, la sirène des pompiers du bled, les tir de chasse à la grive, même j'entends le tic-tac des horloges, le cliquetis des touches de l'ordi, ma respiration, mon coeur qui bat... ouhlà, j'arrête, ça devient un poil flippant, ct'taffaire!).
Et là, je viens de me lever de mon lit et il est, ouh, presque 9h, autant dire que c'est ma plus longue grasse mat' depuis quasi une décennie,
je viens de me faire un café et de me préparer un vrai petit dej' que je vais pouvoir manger frais/ boire chaud et dehors en plus vu que le soleil brille-brille-brille pendant que le Blini finit sa nuit peinard sans avoir besoin d'être propulsé à l'insu de son plein gré directement du confort de la couette au crachin glacial pour conduire ses frangins at school.
Il se pourrait donc même que le Blini en question soit de très très bonne humeur today et vaque à son occupation préférée (à savoir serpiller avec le ventre du babygro l'intégralité du salon, dessous de canapé compris) pendant que je pourrais, je sais pas, coudre, ranger, nettoyer, surfer sur le net, me faire des mèches de 3 couleurs différentes ou même, encore mieux BULLER all day, ne strictement rien glander DU TOUT.

AAAAAAAHHHHHHHH, EEENFIIIIIIIN, MES VACANCEEEEES...

Bon, euh...
C'est quand déjà la rentrée? Nan paske je viens de me rendre compte que je suis totalement incapable de ne rien faire, et pis tfassons le soleil vient de se faire la malle (dans le Nord-Est, lui aussi, sûrement!) derrière un gros-gros paquet de nuages noirs, donc bon, là c'est sûr, c'est officiel, ces vacances ne valent vraiment pas la peine d'être vécues.

lundi 13 avril 2009

La cloche, le lapin, la poule et l'oeuf...

Paraîtrait que c'est le ouikenne de Pâques...
C't'arnaque, franchement, déjà que les vacances c'est pas des vacances surtout depuis que le soleil nous a posé un lapin, en plus v'là t'y pas que les jours fériés se mettent à tomber au milieu, histoire qu'on se fasse avoir comme de pauvres cloches et hop, ni vu ni connu, privés de ouikenne prolongé, on est! Qu'est-ce qui nous reste, donc, comme occupation pour nous sauver du décès prématuré par ennuyage léthal ?

Ben Chouchou est donc en train de noyer (littéralement!) son désespoir dans la bouillasse de son (très très) futur jardin paysagé... précisons que nous avons quasi hypothéqué nos organes pour payer un meussieu avec son cro-cro tractopelle pour creuser/débroussailler/aplanir ledit jardin pas plus tard que last week. C'était tout beau comme un champ de patates bien noir bien nu bien plan.
Sauf que maintenant Chouchou a décrété d'un coup d'un seul que "no way qu'on va poser le gazon en plaques sans mettre l'arrosage intégré, par nos latitudes, même pas la peine d'y penser" il a dit... Donc on a une reconstitution du champ de bataille de Verdun mit tranchées full size dans tous les coins. Avec la pluie diluvienne qui tombait comme à Gravelotte, ça a fait un joli steeple chase au lapin de Pâques, je peux vous dire (il a d'ailleurs vit'oeuf déclaré forfait et déposé tous ses chocos dans un carton sur le pas de la porte avant de sonner la cloche, on est pas de bêtes, quand même)...

Les mouflets sont en mode "piles électriques: ON" et sautent partout dans la maison (qui essaye péniblement de quitter son statut de ruine mais qui se dit les jours de vacances scolaires not singing in the rain que c'est vraiment pas gagné).
D'ailleurs j'entends des pas aussi feutré que la compagnie des éléphants au grand complet qui me courent au-dessus de la tête, genre ni vu ni connu. Et dès que je vais m'approcher de l'escalier ça va se recoucher fissa et faire genre "rooon-pchiiii" avant de plus pouvoir se retenir d'éclater de rire et d'essayer de me convaincre que "nan c'est pas moi c'est mon frère qui s'est levé le prômiééé", ambiance "qui de la poule ou de l'oeuf"... sauf que tfassons franchement, les mouflets, soyons clairs, qui a réveillé l'autre, promis, je m'en tape, ce qui compte c'est que personne ne dort alors que je tente d'avoir quelques minutes de calme pour assurer ma survie...
Nan mais j'halucine, je viens de monter pour tenter de porter les premiers secours à un des deux lascars que je venais nettement d'entendre se vautrer sur le plancher, et ils sont tous les deux en train de s'entraîner à battre le record du monde de triple saut au départ du rebord de fenêtre direct sur le plancher moisi... Et en plus savez pas ce qu'ils me disent quand je déboule en haut, ces minuscules vermisseaux à peine sortis de leurs oeuf? "ça roule, ma poule?"
Peux pas continuer à bloguer, là, j'ai toute une ligne d'éducation à revoir, des privations de sortie à vie à distribuer, voir des constructions de cellules d'isolement sous l'escalier à planifier... Je vous laisse.
Et Joyeuses Pâques à vous aussi, hein!

samedi 11 avril 2009

Sur-moi ça tout de suite, Sigmund!*

*Ouais, conseil d'amis, cramponnez-vous à vos demi-lunes, ça va envoyer du bois côté divan...

Bon, faut dire que c'est les vacances scolaires (ben ouais, dans ma zone c'est), donc autant dire qu'un minimum de distance critique est nécessaire à ma survie dans ces conditions extrêmes. Et de la distance critique à la distance analytique ya qu'un pas, que je franchis aisément, surtout depuis qu'une accumulation de bouquins sans images "Marabout - PSY" a remplacé ma collection de Glamour sur le bord de ma baignoire...

Et c'est clair que par les temps qui courent (et par le temps qu'il fait qui nous oblige à être enfermés en huis clos all day depuis le début de ces satanées vacances) croyez-moi que c'est pas du luxe de me savoir moins en infériorité numérique face à mes trois mouflets en délire quand je convoque mon Sur-Moi et mon Ça pour épauler mon Moi !

Ouais bon, on va pas rentrer dans les détails de mon analyse perso paske déjà "p'envie" comme dirait le Minky et pis soyons honnêtes c'est quand même nettement plus drôle de faire une observation détaillée de la faune qui m'entoure que de mon nombril balafré, donc...

Dans ma salle de jeux, en ce moment, on peut observer trois stades fascinants de l'évolution de l'homo sapiens miniature:

Le plus facile à repérer in the wild (paske wild, justement, il est, et pas qu'un peu, même plus que limite "homme des bois" les 3/4 du temps, à tel point qu'on en oublierait presque de remarquer comme il est craquant avec des grands cils et ses bouclettes) c'est le number 2, Minky, qui est en pleine phase typique de deuzan-enmi genre "ce qui est à moi est à moi et ce qui est à toi va très vite devenir à moi, il suffit juste que je beugle suffisamment fort pour ça".
J'ai pris une assurance-vie pour chacun des ses frères pour le jour où ils se feront décaniller si des fois ils osaient essayer de résister...

Celui sur lequel vous avez des chances de buter (nan-nan, littéralement) puisqu'il est souvent on the floor dans une impression dramatique très réussie de mater dolorosa, c'est number one, Kiwi, en pleine phase ambiance tragédie grecque "j'ai jamé-jamé rien à moi paske c'est toujours-toujours les autres qui ont tout et que personne ne m'aiiiiime, moi".
J'ai ouvert un livret d'épargne exprès pour lui payer le cours Florent...

Et enfin on a le chti dernier, Blini, 10 mois, 3 dents 1/2, 9 tétées par jour (et 7 par nuit), 4 heures de sommeil par 24 heures, qui est en pleine mutation transitoire de la phase nourrisson tendance fusionnelle "ce qui est à moi est à toi et ce qui est à toi est à moi puisque je suis toi et que tu es moi" pour se transformer insidieusement en "tu es à moi et à moi seul" (le "toi" en question n'étant autre que moi, et seulement moi)...
J'ai booké une bonne dizaine de séances avec la witch pour nous y couper le cordon avant que ma petite boule d'amour se transforme en tyran du soutif d'allaitement...

Ah, ça promet d'être instructif !
Des vacances ? Où ça ?