samedi 17 avril 2010

Carpe diem... ou pas!

Ouais, je sais, ça fait des lustres, un bail, depuis au moins la St Glinglin que silence radio on the web. Ben ouais. Ben c'est la vie, quoi, et ma vie à moi, ces temps-ci...
Ouais, le temps passe, ces jours-ci, un peu plus vite que d'habitude, on dirait. Nan? Ben si, déjà ya qu'à voir: alors qu'encore la semaine dernière on était en plein dans le giboulées de mars, là d'un coup d'un seul nous v'là rendus au mois d'août, Chouchou est torse-poil à astiquer le liner de sa pool (ouais, parfaitement, et c'est même pas porno comme phrase, bande d'obsédés!), le Blini se trimballe les doigts de pieds à l'air dans ses sangalettes, le Minky a fait péter le bob orange, le Kiwi a carrément tombé les collants en laine de dessous son short (ooooouf!) et moi j'arrive quasi pas à voir ce que je tapote tellement je suis éblouïte par le soleil dans ma face (enfin, surtout sur le pif à en juger par la pelure intempestive de mon excroissance nasale).
Bref, l'été, quoi, alors qu'on a pas vu passer le printemps pask'il est jamais venu et que l'hiver, c't'année, a été sibérique jusque, ben, euh, ya une semaine, donc.
Donc déjà.
Et pas que puisqu'un autre indice et pas des moindres me fait croire qu'on a dû se faire bouffer dans notre sommeil par un vortex qui fait office de retour vers le futur paske là quand je regarde autour de moi, on est clairement dans 10 ans.
Je croyais être l'heureuse propriétaire (oui, propriétaire, ils sont à moi, rien qu'à moi, paske je les ai faits moi-même pour le meilleur et pour le reste) d'une petite meute de mouflets bien garnie, tous mignons et un peu chiants juste c'qui fallait pour pas s'ennuyer quand même. Et là, à l'insu totale de mon plein gré puiske je ne me rappelle pas avoir commandé à une quelconque fée quelque soit sa couleur de faire grandir mes nains de 10 piges, voilà que je me retrouve l'otage d'une horde d'ados délinquants en furie.
Alors ouais, syndrome de Stockolm classique, vous me direz, je les aime bien quand même mes ravisseurs, mais bon quand même, c'est juste des vandales sans peur et sans reproche, là.
Les regards malicieux son devenus des oeillades en biais hyper sournoises, les ptites batailles de polochons sont devenues des rixes ultra violentes à couteaux (de dînette, mais n'empêche) tirés, ya plus de subtilisation discrète d'un Dragibus par semaine mais raid commando avec effraction et menaces pour pillage en règle de TOUS les chocos de Pâques et du stock de bonbons annuel toutes les nuits, le canaprout beige de Chouchou a été dépecé complètement et craint pour sa chair et ses os tous les jours, je les soupçonne même de regarder une chaîne US spécialisée dans la violence et les séries policières la nuit pour avoir des idées de crime parfait (encore ce matin, yen a un qui m'a dit "Si j'étouffle mon ptit frère avec sa bulette, eske ça va se voir qu'il est mort et que je l'ai tué moi-même?", juste après que l'autre ait dit "Le chat est mort. Je l'ai tué. Il revivra jamais. T'es triste? Ben tu devrais paske quand on est mort même les chats ben on se réveille jamais et après on revoit plus jamais les gens qui sont morts surtout si on les aime. Tu pleures? Ben tu devrais!")
Mais AU SECOURS! Qu'on me rende mes mouflets à moi de moi que j'aime, pitiéééé!
J'envisage une déscolarisation pour leur éviter le mauvais exemple des pseudo-copains de classe, un déménagement dans le Larzac pour éviter la pollution cérébrale par la TV, un sabotage des câbles et du wi-fi pour qu'ils puissent pas investiguer le Net ni publier leurs exploits sur You-Tube...
Ou une potion qui les fasse rajeunir express à leur âge mental initial (merci de m'envoyer votre meilleure adresse de druide par retour d'email), paske là ça va juste être pas possible.
Je suis pas faite pour être une mère d'ados indomptables. Pas encore. Peut-être jamais, d'ailleurs. Et en tous cas j'ai pas hâte, hein. Du tout.
Toutes mes condoléances virtuelles à celles et ceux qui n'ont même plus l'espoir de se dire que c'est un mauvais rêve et que leurs bébés vont redevenir des enfants. Vraiment. Respect et inclinaison.
Et surtout bonne chance, hein.
Et si jamais je survis pas aux vacances scolaires, je souhaiterais qu'on inscrive sur ma tombe l'épitaphe suivante: "J'ai fait de mon mieux, ils étaient en supériorité numérique".
Nan mais keski m'a pris d'aller me mettre dans un guet-appens pareil, je vous le demande? Bien sûr qu'ils auront ma peau, c'est ma-thé-ma-tique. Ben ouais.

Aucun commentaire: