samedi 5 juillet 2008

Prison Break

La grande évasion est prévue pour demain... enfin, vu qu’en début de semaine ils m’ont dit « vous devriez sortir en fin de semaine », qu’on est déjà jeudi et que je les vois mal organiser mon pot de départ un dimanche, j’en déduis que je sors demain.
Enfin en théorie, quoi... paske à force de pas donner de date ni d’heure précise, de répéter que « faut voir comment ça évolue », difficile d’en mettre ma main au feu.
Depuis hier soir j’ai attaqué l’étude minutieuse de mes scarifications pour trouver des réponses concrètes. Comme le tombeur de jeunes filles en fleur de Prison Break (eh ouais, je regarde pas QUE Urgences, non plus) j’ai le plan de sortie imprimé sur le ventre. Grave plus en relief et sûrement vachement moins sexy que lui mais quand même.
Et j’ai un peu du mal à déchiffrer les hiéroglyphes... paske autant les points qui ont l’air d’avoir bien recollé le truc et flécheraient donc plutôt direction la sortie (d’ailleurs le doc veut me le faire sauter demain), mais ya quand même des codes couleur qui m’échappent un poil.
(Lecteurs allergiques a l’évocation de secrétions corporelles, c’est les moment de la pause pipi)
Paske, quand même, la cicatrise, elle suinte généreusement un joli petit arc-en-ciel de trucs plus ou moins visqueux. Paraîtrait que ce serait rien d’inquiétant... ben je veux pas remettre en cause le professionnalisme du docteur, hein, loin de là, surtout que jusqu’ici il a plutôt grave assuré, mais quand même y va pas me faire croire que je peux rentrer chez moi sans points avec ce truc immonde et qu’il y a aucun risque que je me retrouve avec mes viscères sur les genoux avant d’arriver a la maison...
Nan pour moi clairement le plan tatoué sur mon bide, là, de suite, dit feu rouge-orangé donc mayday mayday abort operation que personne ne bouge.
Alors attention, hein, c’est pas que j’ai pas envie de rentrer chez moi, au contraire, retrouver ma ruine, dormir dans MON lit avec un matelas pas en plastique qui colle, pouvoir me laver autrement qu’au microfibre jetable beurk, avoir les pieds qui touchent le sol quand je vais aux WC, dire adieu à la culotte filet et surtout faire enfin des câlins à Chouchou et les mouflets, j’en rêve.
Mais si c’est pour me faire re-pécho illico comme les gars de Foxriver paske j’aurais mal lu le plan sur mon bide et qu’y faille y faire des retouches, ben en fait, peut-être bien que je préfère pleurer encore un peu en faisant des bisous pathétiques aux photos des petits choux le soir...
Dommage que la Croix Rouge prête que de la lecture gratuitement, sinon j’aurais emprunté la saison 1 de PB pour réviser le déchiffrage abdominal.

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