dimanche 11 octobre 2009

Le moulin à purée, mou du genou et le porte-clé font la paupiette...

Ouais, je sais, là vous vous dites que ayest j'ai définitivement pété un câble et que ce blog c'est vraiment pu possib', ça vire au grand n'importe quoi. J'avoue, vous aurez ptet pas tort à 100%. 70, au max.

Bon, allez, je vous laisse pas comme ça, jespike.

Il se trouve que moi et ma copine toute neuve ('fin, avec tout le respect et tout ça, presque un an déjà, tu vas finir par virer « vieille amie »... mais c'est que du bonheur, hein!) on a passé le week-end dernier à tortiller du croupion en « stage de swing »! (Déjà l'intitulé, hein, ça fait rêver. Ouais, avant je disais « stage de danse » mais j'ai arrêté paske les gens menaçaient de s'étouffer de rire en nous visualisant en tutu rose... et, pour le coup, je les comprends).

A ce stade de mon monoblog je vous demande pas 'utout de comprendre de quoi je parle ni même de visualiser l'action paske moi-même avant de mettre les pieds chaussés ad-hoc sur le parquet ciré de l'endroit j'avais aucune idée de ce à quoi ça pouvait ressembler.

Déjà le swing en tant que concept c'est assez hermétique pour le commun des mortels. Si. Si. Paske déjà ça se danse en couple donc toulmonde dit « ah, ouais, de la danse de salon, quoi » sauf padutou, on est pas les filles over maquillées avec es robes improbables superbouffantes, des collants couleur chair épaisseur anti-varices, des sandales dorées à talons même l'hiver (d'où les collants!), les mecs avec dans pantalons noirs tellement moulés au Q que soit c'est cash sur le poil soit c'est un string pour homme (brrrrr) le cheveu gominé et le sourire à se cramper les zygomatiques, et les deux qui dansent avec une position balai dans le derrière et un air hautain à mi-chemin entre « je vais envahir tous les pays limitrophes » et « je me fais chier autant que vous mais comme je suis payé pour ça j'essaye de pas le montrer »... Nan, rien à voir.

Par contre c'est pas non plus ambiance on révise les chansons des Spice Girls l'Intégrale en faisant dessus une super « choré » de la mort qui tue que à la prochaine boom on va en mettre plein la vue à Kevin et Jordan de 4eD tellement on gigotte bien nos QQ brodés « juicy »... Nan, rien à voir non plus.

Comme quoi quand je vous disais que fallait pas essayer de visualiser... faut m'écouter, les gens, des fois je raconte pas tout le temps des coccigrues, voyez!

Allez, je vais pas vous mettre au supplice plus longtemps, si tant est que j'ai réussi à vous emmener jusque là, auquel cas, merci, you made my day (tiens une expression rosbif intraduisible, ça faisait un bail, nan?).

Donc le swing c'est un courant dansatoire qui réunit le boogie, le lindy hop, le west coast swing et d'autres trucs encore plus improbables genre le jitterburg, le balboa ou le milonga (vous pensiez pas qu'avec lindy hop j'étais au taquet, quand même, si?) et tout ça (prêts?) c'est jamais rien que les ancêtres du... du?... du rock! ouais, le bon vieux rock à 6 temps qu'on dansait dans les soirées rallye en faisant l'essuie-glace avec le bras, ou que danse Tata Branchouille et Tonton Vieubeau au mariage de la cousine Gwendoline. Genre.

Sauf en vraie éclate totale de chez j'adooore, je vous promets, on se poile, on s'éclate, on se pouffe (de rire, exclusivement, Chouchou on se détend).

Enfin, on s'en paye une bonne tranche, sauf que la plupart du temps on est obligées de le faire sur le tournedos de nos co-danseurs paske sinon en vrai c'est pas marrant tout le temps... En fait le souci, j'ai déduis après 2 jours et une nuit de vie commune avec les gens du swing, c'est que autant nous on est là pour prendre une bouffée d'air non pollué par des beuglements de moufflets, autant tous les autres gens y sont là paske le swing c'est leur laïfe, leur but, leur espoir, leur quotidien, leur raison de vivre. Triste, je sais. Et croyez-moi c'est encore pire quand tu n'as pas d'autre choix que de tenter par tous les moyens (limités!) en ta possession de convaincre ces gens que c'est pas la fin de leur monde si ils prennent le risque inconsidéré de danser UNE FOIS avec une débutante qu'est pas là pour se prendre au sérieux. Chaud-bouillant, c'était, cette partie (pompeusement appelée sur le programme « 22h30-... : soirée dansante »). ET quand je dis chaud-bouillant je veux dire galère maximale pour nos pommes, pas chaud-chaud-les-marrons on emballe à tours de bras (c'est pas qu'on était là pour ça, mais avoir un ou deux gars de préférence super danseurs qui se seraient gentillement consumés d'amour pour nous en secret dans un coin du dancing en trouvant finalement le courage de nous faire swinguer toute la soirée bien que sachant qu'ils n'avaient aucune chance, j'avoue, ç'aurait été pas désagréable).

Bref, long story made short, on a « ciré le banc » toute la soirée, comme dirait ma copine. Ce qui nous a donné tout le temps, le loisir (et pas le choix, pour être franche, à ce stade ça tenait du seul moyen de rester saines d'esprit, voire c'était une question de survie!) le loisir donc de se foutre copieusement de la tronche de nos ex-compagnons de cours de l'aprèm, sans quoi on serait tout simplement décédées d'ennui (ou de honte, j'hésite encore).

Laissez-moi donc vous esquisser un bref portrait des personnalités les plus hautes en couleurs présentes à cette soirée mémorable (histoire de leur refaire le portrait virtuellement par la même occasion, inutile et anti-constructif, certes, mais, franchement, ça soulage)


Le moulin à purée, d'abord, une calamité pour l'humanité toute entière (et la seule occasion de nous sentir comme faisant partie du grand « tout » des swingers (-euses, plutôt) piske sur son cas au moins, on était toutes d'accord pour dire que débutante ou confirmée, c'était juste pas possibeule). Le gars, déjà, remarque même pas qu'il est le seul à porter un survêt de l'OM toute la journée (en plein coeur de l'Arriège pyrénéenne, c'est juste shoking, même quand y connaît rien au foot comme Bibi. A la rigueur un polo de rugby de euh... 'fin une équipe locale quoi, ç'aurait été un peu plus acceptable), à se « boire une mousse » entre chaque cours en se grattant les coucougnettes ouvertement, et qu'a pas honte de raconter en se claquant sur les cuisses qu'il a failli pas venir à la soirée pask'il s'est quasi endormi devant le match vu qu'il bouffe des anti-inflammatoires rapport au claquage qu'il s'est fait dimanche dernier au match de l'A.S.Moncuq... La grande classe, ya pas. Of course le keum vient au stage pour faire plaisir à Bobonne qui kiffe la salsa grave, et aussi pour prouver un peu que quand on est un sportif de haut niveau comme lui (attends, l'équipe seniors 3 de l'A.S.Moncuq a fait 6e au championnat cantonal en 98, quand même!), le swing c'est les doigts dans le nez (systématiquement, d'ailleurs, entre deux passes, hop, un chips de narine in the bouche, miam! Euh, on fait une figure sans les mains ,là, ok?). Et donc le gars comme il a des muscles et qu'il veut qu'on les voie (paske quand même l'abo à la sale de muscu de Moncuq c'est quasi aussi cher que l'abo à Canal pour pas louper les matchs de D3 sur son plasma donc bon, faut rentabiliser l'investissement), le mec mouline du bras en continu. Et même que quand il fait faire un tour de piste en salsa à Bobonne, il mouline du Q aussi. Le tout à contre-temps, évidemment, sinon c'est achement beaucoup moins drôle. D'ailleurs depuis que j'ai été obligée de danser avec lui pendant 2 cours d'affilée, je suis sous anti-inflammatoires aussi rapport à une luxation de l'épaule...


Mou du genou, lui, ne fait l'unanimité qu'entre moi et ma copine, paske toutes les autres grues de la soirée elles trouvent que « Jean-Mi y danse troooop bien ». Les autres nanas quand tu leur dit « pfff, c'est nul, les mecs yzinvitent pas », elles répondent toutes « Rôôô, t'as pas dansé avec Jean-Mi? Attends, mais demande-lui, hein, il est pas comme ça, lui, y danse avec toulmonde ». Et le fait est que Jean-Mi danse avec toutes les bonnes femmes qui se trouvent à sa portée (naaan, pas moi, pitié!), et même à un moment Jean-Mi fait danser deux gonzesses en même temps, une dans chaque main, et en plus il est tout fier de son exploit, le pauvre, et les deux pouffes elles en peuvent plus d'extase, les pauvres.

Jean-Mi quand y danse, il se donne à fond (et d'ailleurs y te le dit à la fin de chaque cours « j'ai tout donné », et tu t'attends à ce qu'il ajoute un « merci public » à la Dubosc derrière). Paske Jean-Mi est super aware du fait qu'il a un public, et Jean-Mi donne tout ce qu'il a pour que ce public soit essentiellement féminin... même si dans le fond les bonnes-femmes y s'en tape, il se kiffe bien assez dans la glace quand il danse, quasi il a pas besoin d'une partenaire vu que tfassons il danse pour son extase personnelle de l'intérieur de lui pask'il le vaut bien.

D'ailleurs la plupart du temps vaudrait mieux pour la sécurité de tous que Mou-du-genou danse tout seul (et dans une salle déserte), paske Jean-Mi, quand y danse, ça part dans tous les sens. Il a cette position tellement seyante du macaque en fin de vie, il te lance d'un bout à l'autre du dance-floor comme un gorille en colère, le tout en gardant les yeux fermés et avec un sourire prognate de babouin qu'a boulotté trop de feuilles de coca... Nan, vraiment, elles ont raison les autres nanas, Jean-Mi-Mou-du-genou est magnifique à regarder, d'ailleurs quand « les filles vous tournez » je veux bien passer mon tour pour le contempler tout à loisir paske sinon « aïe, ma luxation de l'épaule » quand il me propulse dans le coin opposé du parquet paske je lui cache la vue de son irrésistibilité dans le miroir.


Ouf, « les filles, vous tournez? »... sauf que le prochain des cavaliers en lice c'est Papy-pervers... et d 'un coup Jean-Mi est ton meilleur ami. Papy-pervers est venu en camping-car paske comme ça il peut faire tout comme chez lui sans se laisser distraire. Papy-pervers se tape une petite jeune ('fin, elle a 23,7 ans de moins que lui, mais ça suffit à le faire bicher grave) et d'ailleurs il en est tellement fier de sa ptite poulette qu'il lui roule une pelle avec la langue et le chti pincement de fesse qui va bien à chaque fois qu'il la récupère quand on tourne... ce qui est écoeurant mais serait possible à supporter si Papy-pervers ne donnait pas cette impression cré cré dérangeante qu'il veut te faire tout pareil quand c'est ton tour de danser avec lui.

Ouais, Papy-pervers te colle son haleine douteuse à 1,3 millimètres de ta tronche quand il danse avec toi, et il te fusille du regard comme si il voulait te pincer les fesses de l'intérieur. Et quand le prof dit « les hommes, pensez à maintenir la connexion avec votre partenaire pour qu'elle comprenne ce que vous voulez lui faire faire », Papy-pervers te choppe par les agrafes du soutif et te plaque les nénés contre son torse velu puis se frotte son pubis sur ta jambe comme un teckel en chaleur... BRRRR... rien que d'y repenser ça me fait froid dans le dos que je suis sûre que j'ai dû attraper la grippe porcine...


Et pour finir, last but not least, comme on dit chez Chouchou, ya le porte-clefs et Bogossprof qui te font la passe de la paupiette... ouais, je sais, il était tard, ça devient de plus en plus obscur comme référence. Donc je détaille.

La fille est toute petite, toute mignonne, 1m40 au garrot et elle a vachement de la chance pask'elle peut se trouver des fringues à pas cher au rayon « fille 5-10 ans » de chez H&M pask'elle a déjà essayé le 34 et franchement elle flotte dedans c'est juste pas possib. Elle est toute petite toute mignonne et même super sympa (d'aillleurs c'est la seule personne qui te fait la bise à toi et à tous les autres débutants au début de chaque cours, et la seule prof qui te confesse entre deux cours qu'elle stresse pour le prochain paske va falloir qu'elle assure). Paske forcément il faut qu'elle soit à la hauteur quand elle se fait projeter dans les airs par Bogossprof, son partenaire à la danse et à la ville. Paske Bogossprof a est vice-champion du monde de boogie, alors faut pas rigoler avec le swing. Bogossprof il est pas dégueu à regarder, j'avoue, (hein, Anne?) mais Bogossprof son problème c'est qu'il le sait. Il le sait mais il l'assume pas complètement et du coup il est tout le temps partagé entre vouloir qu'on le regarde et faite pipi dans son baggy de peur de se planter pendant que toutes les meufs alentour le matent. Donc il a bien dressé sa nana toute petite toute mignonne qui danse de façon impeccable pour pas l'embarrasser mais sans fioritures paske quand même sur le coup c'est lui et son ego en quête de rassurance les stars. In the pocket le porte-clefs!

Et pour qu'on le remarque des fois que on serait plutôt des groupies de Mou-du-genou, Bogossprof sort sa botte secrète préférée: la passe de la paupiette (qui a sans doute un vrai nom technique impossible à retenir et achement moins drôle et représentatif que la paupiette). En gros et pour les non-billingues en swing-talking: tu balances ta partenaire en mambo concave tout en lui vrillant le bras dans le sens trigonométrique puis tu la fais tournoyer par-dessous en oblique de sorte que son brushing frôle le parquet puis tu la projette en asymptote dans les airs et si la fille est à ton niveau elle retombe sur ses ballerines taille 35 poil dans les temps pour sautiller sur le « sept-et-huit ». « C'est clair pour tout le monde? Bon ben à vous! » dit Bogossprof bien fier de son coup pendable. Et là même si avant tu lui pardonnait quasi tout pour ses beaux yeux, là le mec tu le hais franchement. Paske une passe qui fait les filles se sentir aussi légères et gracieuses qu'une génisse obèse enroulée en paupiette impropulsable, c'est juste de la torture mentale... tu m'étonnes que son porte-clefs soit moitié anorexique! C'est bien simple une personne de sexe féminin normalement constituée ne PEUT PAS s'enrouler sur elle-même en rase-mottes pendant que son partenaire normalement constitué la penche puis la redresse par-dessous son bras avant de la faire décoller du sol... et encore moins en rythme et en bouclant le tout sur 6 temps pour caser le « sept-et-huit » à l'arrêt quand la paupiette est emballée-pesée. C'est génético-physiologico-techniquement inhumain, c'est tout. Et pas la peine de le remontrer 35 fois au ralenti pour montrer comme c'est trop facile ni en accéléré pour montrer comme c'est tellement naturel que vraiment « je vois pas où est le problème, c'est une passe vraiment basique ». Ben nan. Et bing, une entorse à mon self-esteem qu'il va m'en coûter des mois de rééducation mit la witch pour m'en remettre.


Toutes ces blessures plus les crampes aux zygomatiques et aux abdos à force de se poiler (heureusement!), ah on était belles à voir au retour, quand les mouflets en délire et la cuisine pas rangée nous sont tombés sur le râble dans les 4 secondes après avoir passé la porte, je vous dis que ça!

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